En 2014, à Londres, j’achetais Immunity dans sa version spéciale accompagnée d’un second disque, l’EP Asleep Versions. Dessus, suite à la sortie de l’album l’année précédente, l’artiste anglais reprenait quatre des huit morceaux dans des versions beaucoup plus apaisées, le piano, entre autres, se faisant beaucoup plus essentiel que dans les versions originales de l’album. Pas évident de passer de l’une à l’autre, et pourtant il suffit de simplement… pousser le volume un peu plus fort, quand bien même il s’agit de pièces pour accompagner des moments plus oniriques !
Cette année, avec ce nouvel EP de quatre titres, Jon Hopkins reprend cette fois-ci des musiques d’autres artistes qu’il affectionne énormément. Et le secret de monter le volume reste mille fois valable : le piano se fera plus envoûtant encore et, aussi, les bruits de fond volontairement laissés dans les enregistrements de ces reprises de Thom Yorke, James Yorkston, Luke Abbott ainsi que des frères Roger et Brian Eno. On est donc beaucoup plus près de l’ambiance de Asleep Versions que de son tout dernier album de 2019, Singularity, et le visuel et le titre choisis pour Piano Versions le mettent en avant.
Ici, magique serait assurément un euphémisme.
(in Heepro Music, le 16/04/2021)
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