La cérémonie de lancement de la campagne de vaccination anti-Civid-19 dans la région du Sud a débuté le 14 avril dernier à l’esplanade de l’hôpital régional d’Ebolowa sous la conduite du personnel de santé au rang duquel le délégué régional de la Santé publique et le gouverneur de la région, président du comité de veille sanitaire.
Après une présentation globale de la situation sanitaire dans la région du Sud par le délégué régional de la santé publique du Sud, Dr Bidjang Mathurin, il a été question de dire que le vaccin fait par tie intégrante de stratégies mises sur pied par le gouvernement de la République en vue de la lutte contre le Covid-19. Le vaccin se situant ainsi dans le prolongement des mesures barrières édictées par le gouvernement de la République. Il faut toujours se laver les mains, porter son masque et respecter la distanciation physique. Aujourd’hui, la région du Sud se positionne au 6ème rang des régions contaminées dans l’ensemble du pays, ce qui interpelle chacun à un effort supplémentaire à faire dans la lutte contre la propagation de la pandémie. Car, depuis mars 2020, 79.562 tests ont été réalisés dans la région pour 3044 cas positifs, 2057 personnes ont guéris, 355 en milieu hospitalier et 1702 à domicile pour 44 décès malheureusement. Actuellement, la région compte 940 cas confirmés et sous traitement parmi lesquels 70 cas en milieu hospitalier, 870 pris en charge à domicile et 115 personnel de santé atteint par la maladie.
Efficacité du vaccin
Pour le délégué régional de la santé publique du Sud, « tous les 10 districts de santé sont concernés, les plus touchés étant, Kribi avec 1085 cas, Ebolowa avec 573 cas, Ambam 258 cas, Sangmélima 408 cas, Zoétélé 122 et Meyomessala bref, tous les districts de santé sont impactés aujourd’hui ». Depuis la résurgence de la pandémie, la croissance de celle-ci est constatée au quotidien. Ainsi, le plan gouvernemental de riposte en plus de mesures barrières, la stratégie des 3T est mise en branle, il s’agit de traquer, tester et traiter. Depuis quelques jours, s’est ajoutée la stratégie de vaccination pour y faire face.
Selon le patron de la santé publique au Sud, la région a bénéficié de 7200 doses de vaccin Sinopharm. Le vaccin n’est rien d’autre que cette particule morte, inactive introduite dans l’organisme qui va développer ses propres défenses en vue de faire face aux attaques contre le virus lorsqu’on est contaminé. Il est question de se protéger ainsi contre les formes graves de la maladie. Pour lui, ce vaccin est adapté au système de vaccination camerounais, et la science atteste que son efficacité peut être évaluée à 60 %. Pour les vaccinés de ce jour parmi lesquels le gouverneur de la région du Sud, la seconde dose leur sera administrée deux semaines après.
Facteurs de co-morbidité
Pour le Dr NirakaTodou Jean Claude, coordonateur régional du programme élargi de vaccination au Sud, « les cibles sont, le personnel sanitaire vu des chiffres élevés en milieu hospitalier, les enseignants, les personnes de plus de 50 ans présentant les facteurs de co-morbidité tels que le diabète, l’hypertension artérielle et autres. L’ensemble de la région dispose de 13 sites de vaccination, 02 à Ebolowa, 02 à Kribi et 02 à Sangmélima et le reste des districts de santé 01 site de vaccination ». Il faut dire que les femmes enceintes et les personnes âgées de moins de 18 ans ne sont pas concernées.
Il faut réaffirmer que la vaccination n’est pas un traitement miracle mais accompagne l’action des mesures barrières, il est donc pris à titre préventif pour réduire les cas compliqués lorsqu’on est contaminé. Ainsi, après la prise du vaccin, la personne vaccinée est mise sous observation pendant 15 minutes. Pour les différents responsables sanitaires, il est question que l’exemple suive avec d’autres personnes pour aspirer à une immunité collective au sein des populations.