1981 © Jean-François Jonvelle
Dans les années 1970, les jeunes femmes qui jettent leur soutien-gorge, expriment la libération de leur corps, la fin des contraintes et le rejet des vieux carcans coutumiers.
La pudeur féminine, fondement des bonnes mœurs chrétiennes, longtemps liée à la honte de la sexualité est largement revisitée par ses nouvelles pratiquantes de l'hédonisme.
Avec le monokini, les corps se découvrent à la plage, parallèlement au raccourcissement des jupes. En s’affichant ostensiblement la sexualité féminine devient une des revendications majeures du mouvement féministe.
Néanmoins, la publicité plus que jamais fait du corps des femmes un objet de convoitise marchande, en contraste avec la liberté du corps pour laquelle les femmes luttent depuis les débuts du féminisme.
Ainsi cette affiche culte de 1981 passée à la postérité sous le nom d’affiche « Myriam » du nom du modèle dont la photo a fait le tour du monde, est l’exemple emblématique et ironique de l’utilisation de l’image du corps féminin à des fins mercantilistes.
Cliquez sur ce lien pour lire l’histoire de cette «Campagne de pub Myriam».
Ce mouvement aurait du logiquement conduire à l’acceptation et la pratique du nu intégral sur les plages familiales…
Jean-François Jonvelle disait volontiers que son sujet préféré était les femmes qu'il aimait :
«Quand je photographie une femme, je veux qu'elle sache qu'elle est la plus belle de la terre, parce qu'une femme qui se sent belle est vraiment la plus belle femme du monde. »
(Pour la petite histoire, Myriam n'était autre que la petite amie du photographe Jean-François Jonvelle, qui remplaça au pied levé la mannequin initialement prévue pour la campagne.)