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Cristina Kirchner, aujourd’hui vice-présidente mais présidente avant-hier, et son ancien ministre de l’Économie, Axel Kicillof, aujourd’hui gouverneur de la province de Buenos Aires, viennent de voir la cour de Cassation leur épargner un procès pénal absurde.
Il s’agissait d’une affaire
de corruption supposée pour des actes de gestion courante du trésor
national d’un pays endetté envers des créanciers étrangers et
dont la devise n’est pas convertible. Bien entendu, dans ce cas,
les services de l’État, ministère et banque centrale, doivent
jouer sur des achats-ventes à terme de monnaie étrangère, en
l’occurrence le dollar US, alors que le taux du peso argentin varie
en permanence vis-à-vis de la devise des États-Unis. A plusieurs
reprises, il est arrivé que ces exercices d’acrobatie se révèlent
défavorables au Trésor national. De là à parler de corruption
d’une quinzaine de responsables politiques et techniques !
En titre secondaire, sous la photo, La Prensa
se demande si le couvre-feu ne sera pas remonté à 18h
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Le juge fédéral (de droite) Claudio Bonadio, aujourd’hui
décédé, y avait pourtant vu un motif pour poursuivre l’ancienne
présidente, son ministre et leurs collaborateurs. Il avait instruit
exclusivement à charge, très probablement pour pouvoir les traîner
devant un tribunal dans l’espoir de les envoyer derrière les
barreaux pour se débarrasser des personnalités qui animaient
l’opposition au président de droite d’alors, Mauricio Macri (qui
a son tour est actuellement dans le collimateur de la justice pour
des affaires autrement plus concrètes).
Tout en haut, la qualification du PSG
(les Argentins admirent beaucoup "notre" M'Bappé)
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Les nombreux inculpés se sont donc pourvus en cassation pour dénoncer cette instruction ubuesque. Ils viennent de bénéficier d’un arrêt de non lieu, ce qui normalement clôt l’affaire une fois pour toutes.
Ce qui est remarquable, c’est
que cet arrêt est unanime. Aucun des trois juges formant la cour n’a
estimé que les poursuites étaient justifiées. Mieux encore :
leurs attendus démolissent complètement le travail fantaisiste du
juge instructeur.
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Devant cette unanimité et ces attendus, les médias d’opposition peuvent difficilement crier au complot de la majorité contre l’État de droit et pour l’impunité, comme ils aiment à le faire croire à chaque fois que la justice refuse d’accabler les membres du gouvernement de Cristina Kirchner. Ils ont donc choisi de traiter l’information dans des petits titres très secondaires et survaloriser la mise en liberté (sous une importante caution) d’un condamné supposé proche du « clan Kirchner », tandis que Página/12 étale la nouvelle concernant la cour de Cassation sur toute sa une.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensalire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación