En cause, un arrêté préfectoral en circulation sur les réseaux sociaux, visant à réhabiliter un ex-chef du quartier décrié et suspendu L’ambiance depuis plus d’une semaine dans ce quartier chaud de l’arrondissement de Douala 2ème est aux préparatifs de la révolte.
Préparatifs disent ces populations, d’une opposition ferme et bien sentie à toute velléité de passage en force pour l’installation ce jeudi 15 avril à venir, de celui qu’elles prennent pour une calamité, le bien nommé Tchounkeu leur ex-chef du quartier. Malgré les efforts redoublés de l’équipe intérimaire en place conduite par Aimé Biangbeun pour appeler à l’apaisement, les habitants de Nkolmintag ne décolèrent pas et jurent de faire entendre leur mécontentement par tous les moyens face à ce qui s’apparente à une mascarade de fort mauvais goût de l’Administration quant à leur tranquillité et à leur volonté de vivre dans la paix, la sérénité et la concorde.
Ces populations se disent étonnées de ce curieux retour en grâce de celui-là même qui tout au long de son éphémère règne, avait soulevé leur ire et celle de l’Administration par son incompétence notoire quant à l’organisation et l’animation des campagnes d’hygiène et de salubrité dans son ressort territorial de compétence, son laxisme pour ce qui concerne la sécurité des biens et des personnes et son goût prononcé pour les ventes inappropriées d’espaces, les arnaques de toutes sortes et un trafic foncier intense et malhonnête sur les propriétés des gens.
Curieuse amnésie
Toutes choses qui ont courant avril, mai et juin 2020, atteint leur point d’orgue par une terrible escalade de la violence ayant abouti à la descente conjointe du Sous-préfet de Douala 2ème, de Mme le Maire Fampou Denise et des forces de sécurité pour calmer les esprits, remettre un peu d’ordre et justifier sa suspension en date du 02 juin 2020 par l’arrêté préfectoral du même préfet Mboutou Benjamin. Une crise d’amnésie l’aurait-elle entretemps saisi au point de lui faire oublier la réalité fort différente qui prévaut sur le terrain? Alors donc qu’aujourd’hui tout semble aller pour le mieux (le quartier a même gagné un troisième prix en terme d’hygiène et de salubrité, de tranquillité et de sécurité), voilà que le Préfet du Wouri, apparemment en désaccord avec le sous-préfet de la localité et pour des raisons que lui seul maîtrise et qui n’ont rien à voir avec les nécessités de la préservation de l’ordre public comme invoquées, veut coûte que vaille, rallumer la mèche de la discorde et ramener aux affaires, un sulfureux personnage qui a démontré de façon criarde, continue et publique, son incompétence à manager une communauté. En tout cas, entre négociations de coulisses, bon sens et sourde colère, lesdites populations espèrent que le rubicon de l’imposture ne sera pas franchi. Pour la paix et le bien de tous.