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Golfe de Guinée : Des intelligences réunies pour traquer les pirates marins

Publié le 13 avril 2021 par Tonton @supprimez

Une formation de deux jours organisée par le Projet « Gogin » de l’Union européenne, au profit du personnel maritime du Centre multinational de Coordination Zone D, se déroule depuis hier lundi 12 avril 2021 à Douala-Bonanjo.

Le projet « Gogin » se dit « Golfe de Guinée International Network Tracking » ; et « Yaris » est le logiciel qui sert à la formation des marins. Quatre pays du Golfe de Guinée sont concernés par la formation dont le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Gabon, Sao Tomé et Principe. Il y a de cela un (1) mois, toute la communauté internationale avec les 19 pays côtiers du Golfe de Guinée était mobilisée pour un forum naval avec les américains. Aujourd’hui c’est l’Union européenne à travers le projet « Gogin » qui vient aux côtés des pays que sont le Cameroun, la Gabon, la Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Principe pour les soutenir. Le projet revêt un intérêt stratégique pour les pays de la zone « D » ouest-africaine en général et le Golfe de Guinée en particulier. « Il s’agit d’un espace affectionné par des pirates, ces pirates qui s’introduisent dans la mer afin de perpétrer des actes illégaux qui minent notre économie, et face à cela il faut trouver des réponses appropriées », a déclaré le Capitaine de Vaisseau Fonkam Mbah Sylvestre, chef du Centre Multinational de la Zone D de Bonanjo lors de la cérémonie d’ouverture de la formation à Douala.

Il faut dire que la zone « D » du Golfe de Guinée constitue une superficie d’environ un (1) million de kilomètres carrés. « La surveillance d’une telle zone ne peut être l’affaire des seuls pays de la zone, car cela nécessite des expertises, des intelligences et des partages des informations à l’international », déclare le Capitaine de Vaisseau Fonkam Mbah Sylvestre, « car la vastitude de la mer nous recommande d’autres astuces plus sophistiqués, compte tenu du fait que les pays de la zone n’ont pas toujours les moyens navals en mer ». D’où la nécessité de « développer la télédétection et partager les informations et les renseignements entre les pays », a-t-il précisé. Le logiciel « Yaris » qui sert à la formation, c’est le « Yaoundé Architecture Régional Information Système ».

Contexte

Il faut remonter dans l’histoire, notamment en 2013, pour se souvenir que les 25 Etats qui bordent la côte ouest africaine et qui ont accès à la mer s’étaient réunis. A l’issue de cette réunion il y a l’adoption d’un document qu’ils ont appelé « Code de Conduite » et un Mémorandum d’entente. Ils ont décidé de mettre sur pieds une « Architecture » avec la création des Centres régionaux devant contrôler l’ensemble des opérations maritimes de la zone. Ces pays avaient souhaité qu’il y ait un réseau de communication entre les Etats et ce qui a donné lieu à l’outil « Yaris » aujourd’hui. L’union européenne a décidé de soutenir la formation des experts des pays concernés, pour développer et mettre en place de l’outil de formation.

Il est à noter qu’à l’issue de la présente formation, les pays membres devraient s’approprier l’outil « Yaris » qui servira à former d’autres marins et opérateurs de la mer. Les Etats membres auront donc l’opportunité de se connecter à ce système qui leur servira de surveillance dans la zone du Golfe de Guinée. La formation qui se déroule au Centre Multinational de Coordination de l’Afrique centrale à Douala-Bonanjo est assurée par François Marty, Expert de l’outil « Yaris », commis par l’Union européenne.

Rodrigue TCHOKOUAHA


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