Le don chinois des 200.000 vaccins des laboratoires Sinopharm, a été réceptionné le 11 avril dernier à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, en présence de l’ambassadeur de Chine au Cameroun, Wang Ying Wu, ainsi que le ministre camerounais de la Santé, Manaouda Malachie.
S’achemine-t-on vers une réelle réduction voire la fin de la propagation de la Covid-19 au Cameroun ? L’arrivée de cette cargaison de vaccins en provenance de la Chine n’est-elle pas la preuve par trois du parfait état de santé de la coopération Sino-camerounaise ? Dans l’un comme dans l’autre cas de figure, il y’a en tout cas des raisons d’espérer un ciel plus radieux. Il s’agit ainsi du premier lot de vaccins contre le nouveau coronavirus que le Cameroun a reçu depuis que la pandémie a commencé en mars 2020. « Je voudrais remercier le gouvernement chinois et le peuple chinois pour ce don qui témoigne des bonnes relations que nous entretenons avec la Chine », a déclaré à la presse le Premier ministre Joseph Dion Ngute qui a réceptionné les vaccins à l’aéroport international de Nsimalen. Il s’agit d’un « signe d’amitié », a-t-il ajouté. De plus, le chef du gouvernement camerounais a indiqué que le pays « à partir d’aujourd’hui (dimanche, Ndlr) » commencerait à expédier les vaccins sur tout le territoire et que le personnel de santé aurait la priorité.
S’exprimant à la presse lors de la cérémonie de réception, l’ambassadeur de Chine au Cameroun Wang Yingwu, lui, réaffirme que ces vaccins n’étaient pas seulement un cadeau au peuple camerounais, mais aussi un brillant reflet des relations amicales entre les deux pays qui célèbrent cette année le 50e anniversaire de leurs relations diplomatiques. Déjà dans les phases de recherche et de test l’année dernière, « la Chine s’était engagée à faire de ses vaccins un bien public mondial, afin que tous les pays puissent y avoir accès à un prix abordable, en particulier ceux en développement dont les pays africains », a rappelé le diplomate. Selon le plan de vaccination mis sur pied par le ministère de la Santé publique, une priorité est accordée aux personnels de santé, aux personnes âgées de plus de 50 ans, aux personnes ayant des facteurs de comorbidité (diabète, Sida Hypertension artérielle…), les enseignants et les agents de sécurité. « Le gouvernement encourage les populations et notamment les cibles prioritaires définies par le Conseil scientifique des urgences de santé publique et le National immunisation technicaladvisory group (Nitag), à se faire vacciner le moment venu », a plaidé le ministre de tutelle, Manaouda Malachie.
Où est passé le vaccin AstraZeneca ?
Le Cameroun avait prévu d’utiliser les vaccins de la société pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, mais le gouvernement a décidé en mars d’en suspendre l’utilisation en raison de problèmes de sécurité les concernant. « Plusieurs pays dont le Cameroun ont aussi accepté de coopérer avec la Chine afin de recevoir une quantité plus importante de vaccins, à un coût très avantageux », a indiqué Manaouda Malachie, ministre camerounais de la Santé. En rappel, l’Organisation mondiale de la santé, l’Alliance mondiale du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies avaient mis en place le dispositif Covax, pour fournir en 2021 au moins deux milliards de doses de vaccins pour l’ensemble de la planète.
Mais la livraison de vaccins anti-Covid aux pays défavorisés via le système Covax a été retardée, car l’Inde, principal pays producteur du vaccin AstraZeneca, a décidé de bloquer ces licences d’exportations en raison d’une flambée des cas au sein de sa population. C’est ce qu’avait indiqué Gavi, l’organisme qui codirige le dispositif international le jeudi 25 mars. De plus, le Cameroun qui compte plus de 25 millions d’habitants à ce jour avec plus 61 731 malades de Covid-19, espère recevoir 1,752 million de doses du vaccin.
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