A Rennes, le centre culturel Avicenne (que certains journaux préfèrent en toute irresponsabilité qualifier d’islamique dans leurs titres racoleurs, histoire d’entretenir un peu plus l’ambiguïté avec le terrorisme) a été tagué avec des inscriptions qui ne laissent guère de place au doute sur les sympathies politiques de leur(s) auteur(s)…
Quand on voit ce qui suite, exclusivement destiné à doper la vindicte des bas du front… national, par l’un de leurs animateurs les plus connus sur les réseaux sociaux, un certain Damien Rieu/Lefebvre, récemment nommé représentant du RN aux élections départementales dans la Somme.
Cette même famille politique détestable se sent décidément pousser des ailes, et apparait un peu trop sûre de son impunité, si peu de temps après avoir tenté d’investir le Conseil Régional d’Occitanie, en suivant à la lettre le discours de Blanquer et Vidal, ciblant de prétendus « islamo-gauchistes »…
Pourtant, à ma grande stupéfaction, c’est l’un de ceux qui ont partagé leurs idées, au moins dans sa jeunesse, que le gouvernement envoie sur place pour exprimer une bien hypocrite condamnation en regard de son action particulièrement toxique sur le sujet…
L’hypocrisie est totale :
On se souviendra en effet fort à propos qu’il ne manque pas de toupet, quand on connait son positionnement personnel, surtout si peu de temps après avoir publié un livre dans lequel il déclare vouloir se montrer aussi – sinon d’avantage – offensif envers les musulmans aujourd’hui que Napoléon le fut envers les juifs autrefois… Un propos particulièrement détestable qui a nourri, rappelons le, de forts soupçons d’antisémitisme… En outre, c’est véritablement le moins crédible à prétendre lutter contre le racisme envers les musulmans, lui qui s’est vanté d’être plus offensif envers l’islam que Marine Le Pen dans un face à face télévisé avec elle… allant jusqu’à l’accuser de « mollesse ». Tout est dit.
Il semblerait en tous cas que certains lapsus soient bien plus sincères et révélateurs que ces convictions soi-disant républicaines affichées publiquement, dont on peinera d’ailleurs à trouver l’application de la devise dans les faits…
Une publication qu’il s’est empressée de modifier, comme le démontre le chapeau de sa publication sur ce réseau….
Cependant, c’est ballot, mais même ses petits amis politiques le critiquent, non pas pour condamner son double discours en la matière, comme votre humble serviteur, mais par racisme, pour le renvoyer lui-même à ses propres origines paternelles, derrière un hashtag… #Moussa (son deuxième prénom). Ils y voient quant à eux un signe de duplicité en ce qu’il serait donc l’un de ces ennemis intérieurs qu’ils combattent…