Il y a quelque temps on a fêté le triste anniversaire des 10ans du séisme et tsunami qui ont provoqué l’incident de Fukushima. Fukushima, chronique d’un accident sans fin, est une bande dessinée qui revient sur les premiers jours de l’évènement et en particulier ce qui s’est déroulé dans la centrale. La bande dessinée est publiée chez Glénat.
Un récit d’Histoire
Ce que je savais des évènements de Mars 2011 au Japon était très limité, je me souviens des images de destructions, de l’incendie à la centrale et surtout de l’après avec la radioactivité de la zone. Je n’avais pas du tout en tête les détails et le déroulé. C’est là où la bande dessinée est importante est très détaillée.
Le récit retrace en détail chaque minute de l’évènement à travers le compte rendu du directeur du site Masao Yoshida. On est focalisé sur les 5 premiers jours, leur intensité, l’enchainement des évènements, les décisions prises et les répercussions à chaque instant.
Même si on connait le “final”, le récit est haletant, détaillée, fort et surprenant. Il m’a beaucoup fait penser à la série Tchernobyl qui parlait de l’incident de la centrale.
Au-delà de l’Histoire, mon avis
Baser une bande dessinée sur un évènement aussi proche et aussi important que Fukushima était un défi. Il fallait réussir à intéresser le lecteur tout en jugeant qu’il n’est pas spécialiste des risques nucléaires, ni fin connaisseur des réactions à risque.
C’est là que la BD est une réussite, la complexité est vite évacuée par des explications simples et surtout par l’intensité de l’action. On est emporté par le flot d’actions, de questionnement, de réflexions. J’ai trouvé le déroulé très clair et vraiment passionnant.
Une bonne partie de l’histoire se déroule à huis clos dans les bureaux de la centrale avec des discussions, des conférences avec l’extérieur. Pourtant, à pas un seul instant, je n’ai été ennuyée. La clarté des dessins de Roger Vidal s’associe parfaitement aux dialogues précis et émotionnels de Bertrand Galic.
Quand on affronte les dernières pages on reste un peu sur notre faim, car ce n’est que le début de la catastrophe. En effet, encore aujourd’hui tout n’est pas réglé. Pour les gens qui comment moi veulent continuer à découvrir les dessous de l’accident, il y a des pages complémentaires écrites par Pierre Fetet, observateur de la catastrophe de Fukushima. On y trouve des plans, des rapports d’enquête, des détails sur certains points encore obscurs sur l’affaire et enfin un point sur la situation 10 ans après.
Plus d’informations
Fukushima, chronique d’un accident sans fin fait 116 pages et le dossier complémentaire fait 11 pages. La bande dessinée est publiée chez Glénat, au prix de 18,50€ en librairie.
Auteur : Bertrand Galic (Acheter Les voyages de Gulliver, Acheter Violette Morris, à abattre par tous moyens)
Dessinateur : Roger Vidal (Yeux Gris)
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