Coup de froid sur le vignoble, je n'apprends rien à personne. Les images de vignobles embrasés par des chaufferettes ont régalé les photographes, les drones, la presse et les réseaux sociaux. Il faut bien reconnaître que c'était beau, à croire que les nuits glacées n'ont été inventées que pour régaler les yeux. Bougies, chaufferettes, brasiers, tout a été tenté pour tenter de réchauffer un brin l'atmosphère et masquer d'un écran de fumée les premiers rayons du soleil matinal. Il paraît que, de désespoir, certains vignerons du Midi auraient été jusqu'à brûler des pneus, lorsqu'ils n'avaient pas prévu suffisamment de combustible. Je veux bien voir leur impuissance et leur désespoir, mais pour quel résultat, au final? Ils ont brûlé, ils ont pollué, leurs vignes ont gelé et ils seront indemnisés. Ne vaudrait-il pas mieux tenter de se remettre en question et tenter de juguler les effets du réchauffement climatique, même quand on se caille les meules, comme on dit à Mouthe? Catherine Bernard, vigneronne languedocienne qui pousse la réflexion aussi loin qu'elle le peut sur les solutions à envisager pour s'adapter aux aléas climatiques, a pondu ce petit texte suites aux événements frisquets de ces derniers jours. Avec son accord, je vous le livre et vous laisse méditer. Que vous soyez en phase, ou pas...
Le cliché à la une est une capture d'écran d'une vidéo tournée à l'occasion de l'étiquetage de l'Alicante 2020 de son domaine ©Vincent Pluss