Lorsqu’elle ouvre la porte de sa cabane au petit matin, elle contemple la vallée hérissée de milliers d’arbres nus dont il ne reste que des troncs foudroyés. Les feuilles mortes se sont accumulées devant la cabane, recouvrant les murs et le toit, comme poussées par un vent d’une force biblique. La forêt est nue et confuse de solitude, les animaux affolés se sont enfuis pour agoniser dans l’abreuvoir de la rivière irradiée. Le silence se cristallise au-dessus de la vallée hantée et ranime les spectres d’un temps révolu. Elle frissonne et referme la porte.