Céline s’enfuit de chez elle. Son père, Simon, est souvent ivre et violent. Il lui a fait si peur qu’elle ne voyait d’autre solution. Retrouvée évanouie sous un arbre, les vêtements trempés par la pluie, Céline est recueillie par l’école de la préservation. Etablissement destiné aux filles que la société veut relettre dans le droit chemin. En 1944, les femmes se devaient de suivre l’avis des hommes… Le père de Céline signe sans en dire un mot à Estelle, sa femme, l’admission de sa fille dans cette maison pour enfants difficiles. L’école de la préservation cache, derrière un nom pompeux, une maison de redressement où la violence règne. Céline découvre un univers dont elle devra s’accorder jusqu’à sa majorité. C’est aussi cet éloignement qui l’amènera à se poser des questions sur sa famille, sur elle-même. Ses parents ne parlent jamais de leur vie, de leur enfance. Ont-ils une famille ? Seule chose dont Céline soit certaine est que ce n’est pas l’amour qui unit ses parents tant ils semblent vivre sur des planètes différentes. Aura-t-elle suffisamment de force pour survivre à cet enfer ?
En 1944 on ne se souciait pas du bien-être, ni de l’avis des enfants. Les adultes savaient, les enfants devaient obéir. Les maisons de redressement, ou de correction, accueillaient les enfants placés par décision de justice jusqu’à leur majorité. Le manque de formation spécialisée du personnel encadrant face à la violence de certains mineurs était une porte ouverte sur tous les possibles. La violence tant de ces enfants, qui n’avaient jamais connu d’autres choses, faisait face à celle du personnel chargé de les redresser… Estelle, dévastée par cette décision unilatérale de Simon, bien que soutenue par le maire et l’instituteur de son village, se referme sur elle-même jusqu’à l’internement dans l’asile proche de chez elle.
Madeleine Mansiet-Berthaud aborde ici un sujet difficile : les maisons de correction ! La protection de l’enfance, vue par la société en 1944 était loin du sentimentalisme. Le bagne de Cayenne était encore ouvert ! Ces établissements étaient ce que l’on pensait satisfaisant pour ces enfants de peu, dont on ne pensait pas vraiment obtenir quelque chose une fois adultes. Au mieux, pensait-on en faire pour les filles des domestiques… L’auteur nous plonge dans cet univers qui est désormais devenu les centres éducatifs fermés. Les années 40 sont aussi une époque charnière qui marquera la fin d’un monde figé sur ses certitudes pour ouvrir la porte sur le monde actuel, bien plus ouvert sur le ressenti de chacun. La vie de château dont Estelle parlait à Céline autrefois semble une utopie. Sans doute sa mère rêvait l’avenir de sa fille afin de fuir une réalité difficile a accepter, bien que. Madeleine Mansiet-Berthaud signe un roman dur, mais non dénué de sentiments. Une fiction qui prend aux tripes, mais avec des accents de vérité.
Présentation de l’éditeur
1944, en Gironde, le roman d’une mère et de sa fille, brimées chacune dans leur destinée. La première a été contrainte au silence, la seconde traverse son adolescence au château de Cadillac, terrible école disciplinaire pour jeunes filles. Séparation, initiation, révélations… Un roman au cœur des secrets d’une famille et d’un site patrimonial.
Une autre vie…
Loin de la chèvrerie, des jours sans joie et monotones. Loin de celui qui les tourmente… Estelle et Céline, mère et fille, si proches, aspirent à de nouveaux lendemains.
Un jour de 1943, après un accès de violence paternelle de trop, Céline fugue. Au bout d’une course folle entre vignes et champs de sa terre girondine, l’adolescente découvre un château magnifique. Un vertige la saisit. Serait-ce le rêve de sa mère qui se matérialise ? Hélas… ce lieu n’est autre que l’Ecole de préservation pour les jeunes filles de Cadillac. Une ancienne prison devenue une école à la discipline de fer où Céline va vivre plusieurs années. Séparée de sa mère tant aimée, rendue inconsolable par son absence. Et par des secrets enfouis depuis trop longtemps…
Un peu de l’auteur
Source photo Lisez.com
Originaire de Mâcon, en Bourgogne, Madeleine Mansiet-Berthaud vit depuis des années dans les Landes. Férue d’écriture, elle débute par la poésie, le conte et la nouvelle. Une fois à la retraite, elle se lance dans le roman.
Madeleine Mansiet-Berthaud puise son inspiration dans des thèmes coups de cœur toujours en lien avec l’Histoire, la culture et le patrimoine de sa région.
Elle est l’auteur de plus d’une vingtaine de romans, dont de la trilogie à succès consacrée aux cagots d’Aquitaine.
Madeleine Mansiet-Berthaud est l’auteure notamment d’une trilogie consacrée aux cagots d’Aquitaine (rééditée dans la collection Trésors de France) et a également publié, entre autres titres aux Presses de la Cité, Bleu Gentiane, Les Nuits blanches de Lena, La Valse des mouettes et La Dame de la Ténarèze.
Détails sur le produit
• Éditeur : Presses de la Cité (25 mars 2021)
• Langue : Français
• Broché : 402 pages
• ISBN-10 : 2258195535
• ISBN-13 : 978-2258195530
• Poids de l’article : 426 g
• Dimensions : 14 x 2.7 x 22.5 cm
<” Une vie de château, de Madeleine Mansiet-Berthaud”>