Mort du duc d’Édimbourg : quel traitement lui réserve la presse argentine ? [ici]

Publié le 10 avril 2021 par Jyj9icx6

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Comme on pouvait l’imaginer, la mort du prince Philip écartèle la presse argentine dans deux directions : d’un côté, le défunt était sans aucun doute le représentantde ce pays considéré comme toujours impérialiste qui occupe les îles Malouines depuis 1833 et qui s’est distingué au cours des deux derniers siècles par une forme singulièred’arrogance aristocratique parfois teintée de xénophobie et de racisme que quelques unes des plus malheureuses réflexions publiques du duc avaient mise en lumière (1) ; de l’autre côté, sa disparition à un âge vénérable constitue un événement peoplequi permet d’exploiter de nombreux thèmes sentimentaux et romanesques, avec l’espoir de vendre un peu plus de papier que lors d’un samedi plus ordinaire.

C’est ainsi que si Página/12 se contente d’un article relativement objectif et très retenu (la rédaction ne pouvait pas faire l’impasse sur l’information mais visiblement, les journalistes se contre-moquent de ce qu’il s’est passé au château de Windsor hier matin).

En revanche, Clarin, La Prensa et La Nacióntartinent largement sur le sujet et explorent sans scrupule la veine de la presse sentimentale. Certains de ces trois titres osent même broder sur des rumeurs de relations adultérines du prince en Argentine. Abondance de photos dans les trois.

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Sur leurs sites Internet, La Prensa propose 7 articles, Clarín en propose 14 et La Nación 6. C’est digne de ce qu’il se passe en Europe.

© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com

Pour en savoir plus :

lire l’article de Página/12lire l’article principal de La Prensalire l’article principal de Clarínlire l’article principal de La Nación

(1) Et l’on constate depuis hier à travers les reportages, les documentaires et les témoignages que sa personnalité débordait pas mal cette image un peu simpliste que les médias lui avaient construite.