Neuralink, la société d' Elon Musk spécialisée dans le développement d'interfaces cerveau-machine, a publié sur YouTube une vidéo qui semble montrer un singe déplacer sa raquette virtuelle sur le jeu Pong en utilisant uniquement son esprit.
Selon le narrateur anonyme de la vidéo, Pager, un macaque de 9 ans, s'est fait implanter une puce Neuralink environ six semaines avant le tournage de la vidéo. On lui a d'abord appris à jouer à des jeux vidéo à l'aide d'un joystick en échange d'une récompense sous forme de smoothie à la banane, délivrée par une paille en métal. Pendant ce temps, le dispositif Neuralink enregistrait des informations sur les neurones qui s'activaient (apprenant, essentiellement, à prédire les mouvements de la main en enregistrant les régions qui s'activaient). Après avoir appris les schémas, le joystick utilisé par Pager pour jouer a été déconnecté de l'ordinateur. Par la suite, le singe semble continuer à jouer à Pong en par la pensée, sans aucune manette.
Ce type de publication scientifique est inhabituel, relève TheVerge. D'ordinaire, les vidéos de ce type viennent compléter des articles publiés dans les revues scientifiques. Ces derniers contiennent des données qui peuvent être vérifiées par d'autres scientifiques. On peut croire qu'un singe puisse jouer à des jeux vidéo à l'aide d'un implant cérébral. Après tout, un homme paralysé a déjà utilisé un bras robotisé et un implant cérébral (différent de celui de Neuralink) pour boire de la bière... Pong est un classique des interfaces cerveau-machine. En 2006, Matthew Nagle a réalisé un exploit similaire avec quatre jours d'entraînement.
En juillet 2019, Musk a déclaré qu'un singe avait déjà été capable de contrôler un ordinateur avec son cerveau et l'implant Neuralink. Depuis, nous avons assisté à des démonstrations de cette technologie chez des cochons. Hier, Musk a tweeté que Neuralink pourrait permettre à une personne paralysée de tweeter plus rapidement qu'une personne utilisant ses pouces sur un smartphone. Un objectif futur, a-t-il ajouté dans un second tweet, sera d'envoyer des signaux des Neuralink dans le cerveau à des Neuralink dans les principaux groupes de neurones du corps, "permettant ainsi, par exemple, aux paraplégiques de marcher à nouveau".