Et de l’herbe, et des fleurs, et de l’eau - par Les films d'argile

C’était en plein confinement, ce n’était que le début. Les lois ont changé tout le temps. Et toujours vers moins de liberté. Au nom de la sécurité sanitaire. Nous sommes en 2022. On ne peut pas attendre quinze jours pour voir ce qui va se passer. Victor pense, au début, que ça ne va pas durer. Anna exige, sans doute parce qu’elle sait comment les lois d’exception deviennent des lois quotidiennes, qu’ils se marient par mariage dématérialisé (!) pour qu’il puisse assister à l’accouchement de leur enfant. Et ça dure. Et il devient impossible au couple de se réunir. Et, pour ce faire, il faudra se mettre hors la loi. Dans ce court film où les protagonistes ne vivent plus que sur des écrans parfois divisés en « salons virtuels », tout se défait. Les liens intergénérationnels n’y résistent pas. Est-ce cela vivre ? Les règlements, les lois ne parlent que de survivre, séparés, isolés. La peur envahit les relations quand il reste des relations, et on compte les morts. Est-ce cela vivre ? Depuis combien de temps n’avez-vous pas vu les nuages, « et l’herbe, et les fleurs, et l’eau, et les oiseaux » ?

Avec : Étienne Durot, Julie Roux, Édith Proust, Nathan Bernat, Angèle Peyrade, Bellamine Abdelmalek, Lucia Sanchez, Francis Leplay, Robert Cantarella, Rémi Fortin, Marie Bray
Scénario, Production & Réalisation : Joseph Minster, Clément Schneider / Montage : Alice de Matha / Montage son & Mixage : Clément Laforce / Effets visuels : Emmanuel Fortin, Hüssam Korkut / Étalonnage : Noé Mercklé / Graphisme : Clément Valette

On peut voir ce film (35 minutes) en cliquant sur la photo