Les secondes égrenées, brutalement me font face
Les ravages de l’horloge, détraquée, se défont
Quinze siècles déjà ont sillonné mon front
Tandis que les minutes sont autant d’heures qui passent
Mon souffle saccadé, au rythme du tien
Mes yeux entrelacés dans l’osmose des pleurs
Qui hachent nos paroles et resserrent nos liens
Ne peuvent se soustraire à l’appel du passeur
Ta silhouette s’estompant sur cet autre chemin
Je voudrais t’embrasser, mais tu es déjà si loin
Assise, les bras ballants, tout mon corps est meurtri
Mais le bruit de tes pas me fait tendre l’oreille
Mon sourire hésitant se tourne vers le soleil
Et son écho me prouve que tu n’es pas partie
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Arena – Poème d’Arena, page 31 du roman de Franca Maï (sa mère), « Divino sacrum » (OVNI Éditeur d’autres réalités, 2016)