Conte Jouin n° 15
Eh oui, j'ai été une brute épaisse... Vrai ou faux ?
A coups de poings
A coups de gueule, à coups de poings
Ma famille ? C’était la rue
Et la loi du plus fort
Avait fait de moi un dur
Mais j’étais seul, sans un copain
Quand un’ fille est apparue
Pour un’ fois, sur son corps,
Mon regard était pur
Jamais peur des nuits noires
Jamais peur des bagarres
Mais cett’ fill’ m’a fait trembler
Pas peur des remords
Jamais peur de la mort
Mais cett’ fill’ m’a fait pleurer
Et mes poings se sont ouverts, hésitants
Pour offrir des caresses
Et mon cœur s’est ouvert en grand
Pour offrir de la tendresse
Putain d’amour
Tu m’as mis K.O.
On pès’ pas lourd
Mais c’est vach’ment beau
Mes coups de gueul’, mes coups de poings
Sont rangés dans une malle
J’ai changé de famille
Pour une femme et des enfants
Mais attention, s’il y a quelqu’un
Pour oser
Leur fair’ du mal
C’est juré : sur ma vie
Mes poings, je les reprends