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Titre des articles de ce message du 26 juillet
- 2-La situation au Myanmar reste terrible
- 1-les généraux rançonnent l’ONU
- 2-La situation au Myanmar reste terrible
La situation reste toujours terrible pour des centaines de milliers de familles au Myanmar douze semaines après le cyclone Nargis qui a ravagé début mai la région du delta Ayeyarwady, a déclaré vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM).
« La situation au Myanmar reste terrible », a dit le directeur du PAM dans ce pays, Chris Kaye. « La grande majorité des familles n’ont tout simplement pas assez à manger », a-t-il ajouté.
Selon un rapport conjoint du gouvernement du Myanmar, de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-est) et de l’ONU, plus de 40% des familles ont perdu tous leurs stocks de nourriture au moment du cyclone, qui a balayé des villages entiers et inondé d’eau de mer des terres agricoles.
Au moins 34% des familles n’avaient pas de stocks de nourriture le jour où elles ont été interrogées et 45% d’entre elles avaient seulement de quoi se nourrir pour une période d’un à sept jours. Par ailleurs, 89% des familles ont indiqué que la nourriture était leur poste de dépense prioritaire.
« La famine reste une véritable menace et si les gens ont faim, ils ne peuvent pas se concentrer sur la reconstruction de leur vie », a souligné M. Kaye.
En réponse à ces données, le PAM a récemment augmenté ses programmes d’alimentation d’urgence à 924.000 bénéficiaires jusqu’à avril prochain. Il manque toujours plus de la moitié de l’argent nécessaire pour couvrir cette opération de 112 millions de dollars malgré les récentes contributions du Royaume-Uni et de l’Australie.
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué vendredi que près de 700.000 enfants de moins de 17 ans avaient encore besoin d’une assistance à long terme, près de trois mois après le cyclone Nargis.
« Alors que nous avons constaté une amélioration progressive de la situation des enfants et avons réussi à éviter de grosses épidémies, nous avons besoin de poursuivre nos efforts afin que les enfants et leurs familles puissent récupérer complètement », a déclaré le représentant de l’UNICEF au Myanmar, Ramesh Shrestha.
L’UNICEF a distribué des kits éducatifs et des jeux pour les enfants des zones touchées par le cyclone et a mis en place des lieux d’apprentissage là où les écoles avaient été complètement détruites.
Et pendant ce temps :
- 1- les généraux rançonnent l’ONU
John Holmes, chef des opérations humanitaires de l’ONU, a en effet reconnu le 24 juillet, à son retour de Rangoon, que son organisation perdait des millions de dollars « dans d’extraordinaires pertes de change ».
Le racket mis en place par les généraux est aussi simple qu’efficace. Les devises entrant en Birmanie – et cela s’applique évidemment à l’ONU - doivent être changées dans les banques d’Etat en FEC (Foreign exchange certificate) au taux de 880 kyat (la monnaie locale) pour un dollar ; or ce même dollar a une valeur réelle de 1200 kyat.
Le régime encaisse donc, sur l’aide internationale apportée à sa population, une commission forcée supérieure à 20 %…
Source : Bakchich