"Je ne sais pas de quoi il s'agit mais je m'y oppose"
dit le gros titre sur une photo du bureau de Juntos por el Cambio
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Des rumeurs rôdent dans la presse et les organisations politiques. On parle de couvre-feu pour réduire la circulation du virus puisqu’un confinement strict ne serait sans doute plus accepté par une population qui n’en peut plus et que même la peur de la contagion ne contraint plus à rester chez elle.
Des
gouverneurs laissent entendre qu’ils n’appliqueraient pas les
mesures restrictives des activités nocturnes.
"Un couvre-feu qui n'osera pas dire son nom",
affirme le gros titre en rouge
(en bas : "les acteurs âgés soutiennent le théâtre")
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La direction
politique de l’alliance de droite, Juntos por el Cambio (ensemble
pour le changement), qui continue de serrer les rangs autour de
Mauricio Macri, malgré diverses tentations de lâchage depuis plus
de 18 mois, a même fait savoir avant toute annonce du gouvernement
qu’elle était contre les mesures en préparation. On n’est pas
en campagne électorale pour rien, là-bas non plus ! Pourtant
le gouvernement continue ses négociations avec les autorités
provinciales pour mettre au point le nouveau dispositif de lutte
contre l’épidémie tout en préservant autant que faire se peut
l’enseignement et l’économie en attendant que la vaccination
soit suffisamment étendue pour être efficace.
Infographie du ministère de la Santé hier
montrant l'extension de l'épidémie
A droite, un encart sur Buenos Aires et sa banlieue
Bien entendu
et c’est de bonne guerre, en une, Página/12
se paye la tête de cette opposition qui crie avant d’avoir mal en
s’opposant pour l’amour de l’art tandis que les autres
quotidiens, hostiles au gouvernement national, s’efforcent de
justifier cette attitude préventive en déployant des arguments
souvent d’une mauvaise foi confondante, comme c’est le cas de
tous les porte-voix d’opposition à peu près partout où le régime
politique en place accepte leur existence.
"A cause d'un record de cas, le gouvernement
accélère sur des mesures dures et Buenos Aires s'y refuse"
affirme le gros titre au présent de l'indicatif
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En Argentine,
la hargne de l’opposition est d’autant plus manifeste en ce
moment que la justice vient de rendre la jouissance de ses biens
commerciaux à Cristina Kirchner dans le cadre du procès de
corruption qui lui est fait au sujet de l’hôtel qu’elle avait
fait construire avec son mari dans un coin ultra-touristique de la
province de Santa Cruz, où il était né et où il est enterré.
L’hôtel aurait surtout servi à émettre des fausses factures pour
blanchir de dessous-de-table. Dans cette affaire, le non-lieu n’a
pas encore été prononcé mais cette étape semble y conduire. Il
est donc difficile de mener une campagne électorale en s’appuyant
sur une condamnation ou une aggravation des poursuites afin de
déconsidérer l’ancienne présidente, sa famille et la ligne
politique qu’elle représente. Dans ces conditions, il est logique
que la droite fasse feu de tout bois pour tenter de démolir
l’adversaire mais il serait préférable qu’elle fasse des
propositions concrètes et réalistes.
"Fermeture nocturne et limitation des réunions
sociales, après un nouveau record de cas" affirme le gros titre
en évitant tout verbe à conjuguer au présent, au futur ou au conditionnel
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Pour aller
plus loin :
lire l’article de La Prensalire l’article de Clarínlire l’article de La Nación