Le récit s'inspire d'une histoire vraie : en 1843, Narcisse Pelletier, marin français, échoue sur une île du pacifique sur laquelle il passera dix-sept ans, ses compagnons et leur bateau repartant sans lui parce qu'il s'était aventuré trop loin dans les terres.
François Garde a choisi d'inventer la suite. Contraint de vivre aux côtés d'une tribu aborigène pendant dix-sept ans, peu à peu, Narcisse perd sa propre culture et s'immerge totalement dans les mœurs aborigènes. Quand il est retrouvé et confié aux bons soins de Octave de Vallombrun, il doit faire le chemin à rebours pour retrouver sa culture, son langage, l'homme civilisé devant être soutenu par le milieu social. Octave est un scientifique qui tente de le faire parler sur son séjour, mais en vain.
Les deux récits aux formes différentes alternent : l'un est le récit des aventures de Narcisse sur l'île, l'autre se compose de lettres de Octave envoyé au président de la société de géographie pour rendre compte de ses avancées concernant l'observation de Narcisse.
J'ai appris que François Garde n'avait pas effectué de recherches sur le peuple, ni sur Narcisse, préférant centrer sa réflexion sur la coexistence de deux cultures en soi. S'il ne caricaturait pas les sauvages, ce ne serait pas gênant en soi, mais la scène du viol notamment est choquante quand on réfléchit à cette notion essentielle de barbarie !
Voici les liens mentionnant ces réflexions : SOGIP ; Le Koala lit ; Sur mes brizées