« Let the field lie fallow… »
Familiars remontait déjà à 2014, mais Peter Silberman – l’âme vive du trio – avait fait un album solo majestueux entre-temps, Impermanence, album-phare de l’année 2017 selon moi. Dessus, le batteur Michael Lerner venait jouer sur l’un des six morceaux, un joli clin-d’œil qui, aujourd’hui, semble une évidence : lui seul rejoint Peter pour reformer The Antlers, désormais devenu duo.
Difficile, voire impossible de ne pas concevoir l’œuvre solo de Peter Silberman que comme l’un des albums de son « groupe », ou alors son groupe n’est-il rien d’autres qu’un pseudonyme de son art musical personnel ? Probablement les deux, comme pour nombres d’autres groupes.
Green To Gold doit donc être écouté dans la continuité même de son prédécesseur Impermanence, dont il amplifie la tranquillité sa façon exponentielle – allant ainsi d’une œuvre d’introspection, comme l’étaient déjà Familiars ou avant lui Burst Apart et Hospice.
Notons, entre autres, la participation sur « Just one sec » du guitariste Dave Harrington, qui avait notamment créé un fabuleux duo avec Nicolas Jaar sous le nom de Darkside.
Évidement, tout le monde se réjouira de ces nouvelles chansons qui sont absolument parfaites en ce printemps naissant, mais je sais que les soirées estivales et, surtout, les journées d’automne lui scieront assurément encore mieux. Quoi, j’oublie une saison ?! Allumez un feu de cheminée serait effectivement tout aussi magique…
Ce nouveau The Antlers est presque un recueil de poésie.
(in Heepro Music, le 06/04/2021)
_
Voir aussi :
éé