"Obama c'est mon copain", la phrase est ridicule. Son auteur ne l'est pas moins. Vendredi 25 Juillet 2008, bienvenue dans le all communication world, parce que Barack le vaut bien...
Vous voyez je n'ai jamais parlé de Barack Obama sur ce blog. Si, une fois peut être. J'affirmais alors voir en cet homme un charisme le conduisant à l'investiture puis, if god bless him, au bureau ovale. Le changement, ou plutôt la rupture. Barackounet (Oui c'est mon copain je vous dit) c'est la rupture. Il est noir, plutôt svelte, pas tout à fait l'image haineuse que le frenchy moyen adore haïr de nos lointains voisins US et puis tout le monde pense qu'il est de gauche, alors les français votent Obama.
Bon, il ne faut pas dire que la gauche américaine c'est un peu une version plus libérale de notre UMP à nous... Et puis il ne faut pas dire qu'il court derrière McCain dans les sondages présidentiels. En fait comme j'ai une (trop) haute estime de moi même (d'où ce blog) Barackounet je l'aimais bien avant. Avant que tout le monde l'adore. Maintenant, il faut avouer que ça claque moins de dire qu'on aime bien Barackounet. Depuis qu'il a émergé aux Etats Unis, la presse mondiale ne cesse de l'encenser et de le porter à des niveaux qu'ils ne mérite que moyennement.
La bulle spéculative qui ne cesse de porter Barack Obama c'est un peu celle qui nous à balancé Marie Ségolène à la présidentielle alors qu'elle n'avait objectivement pas le niveau. Sauf que la version américaine, comme souvent, est bien plus funny.
Le "phénomène Obama" semble surfer sur plusieurs vagues à la fois. La première, aux USA même, relève sans nul doute de l'aisance qu'on les américains à rêver. "Le rêve américain" étant ce qu'il est, les citoyens US font preuve de reconnaissance envers les politiques qui savent parfaitement manier les mots et savent répéter "J'ai changé" sur une musique d'espérance - quasi religieuse. La seconde concerne le soutien quasi unanime de la communauté internationale au sénateur Obama. Tout cela se déroule si naturellement, comme si certains étaient nostalgiques des années 90 et de la sur-puissance US, un peu amer aussi, de ne plus du tout rêver en pensant à l'Amérique. L'Empire s'est aujourd'hui effrité, c'est une sorte de vieille demeure abandonnée qui regorge de senteurs de notre enfance et que l'on aimerait bien, un jour, voir renaître de ses cendres. La dernière vague enfin, consciente ou pas, c'est le profond désir de voir se jouer, au sein du pays le plus conservateur du monde, le scénario de l'élection d'un président noir. Oh pas par désir de vengeance mais par simple passion pour un pays dans lequel tout semble possible.
Barack c'est le copain de Nicolas, espérons qu'ils parlent un peu de politique entre deux parties de console de jeux.
NB: "La visite d'Obama à Paris a failli créer un nouvel accès de fièvre au PS. Après avoir demandé à le rencontrer, les dirigeants socialistes ont essuyé un échec. À la fureur de Pierre Moscovici, chargé des questions internationales au PS, qui n'avait pas été prévenu de l'initiative."