A 34 ans, le combattant camerounais est devenu dans la nuit de samedi à dimanche le premier champion africain des poids lourds à l'UFC.
Battu par l'Américain Stipe Miocic lors de sa première tentative en 2018, Francis Ngannou a pris une revanche éclatante samedi 27 mars à Las Vegas. Le " Predator " camerounais, surpuissant, a battu le champion poids lourd au début du deuxième round. Il est enfin au sommet de la catégorie.
La division des poids lourds de l'Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus prestigieuse ligue d'arts martiaux mixtes (MMA) du monde, a un nouveau roi. Et il vient tout droit de Batié, une commune de l'ouest du Cameroun. La démonstration délivrée dans l'octogone a été confirmée par ce moment si symbolique, quand la ceinture a été mise autour de la taille de Francis Ngannou à l'Apex UFC de Las Vegas, ce samedi 27 mars. Le Camerounais est le nouveau champion du monde UFC des poids lourds. Stipe Miocic a été détrôné sans la moindre contestation par le challenger.
Miocic submergé par le nouveau Ngannou
En janvier 2018, le " Predator " avait échoué lors de sa première tentative face à l'Américain. Un coup d'arrêt dans sa carrière fulgurante à l'UFC contre un adversaire qui avait réussi à déjouer son style offensif. Ce revers, Francis Ngannou assure l'avoir bien analysé avant de défier à nouveau Stipe Miocic trois ans plus tard. Et ça s'est vu.
Expéditif lors de ses quatre dernières sorties, toutes bouclées en un seul round (2 minutes et 32 secondes passées dans l'octogone !), le Camerounais de 34 ans s'est montré patient pour ne pas laisser l'opportunité à Miocic de l'emmener au sol ou de l'ébranler. Et la puissance de Ngannou a parlé dès que l'occasion s'est présentée.
Après un premier coup puissant au visage, le challenger a étouffé la tentative du champion de l'emmener au sol. Ngannou l'a esquivé, et Miocic a encaissé plusieurs coups au passage. Après un dernier coup de pied reçu au visage, l'Américain a pu regagner son coin, déjà éprouvé par ces cinq premières minutes.
Le champion camerounais attend la légende Jon Jones
La sentence est finalement tombé au début du deuxième round. Le " striking " (combat mené en priorité avec des coups de poings et de pieds) du " Predator " a englouti Stipe Miocic, incapable de répondre. Envoyé au sol une première fois, l'Américain d'origine croate a réussi à résister. Mais une dernière salve a eu raison du champion de 38 ans. Tombé à la renverse, il a été sauvé par l'arbitre, qui a interrompu en toute logique le combat alors que Francis Ngannou dominait largement.
C'est avec un grand sourire que le Camerounais a levé les poings, ceinture à la taille, et répété ces mots qu'il rêvait d'entendre : " ... and new undisputed UFC Heavyweight champion of the world. " ( " ... et nouveau et incontesté champion du monde poids lourd de l'UFC "). " Je n'ai pas de mots pour exprimer ma joie. C'est si fou ", a-t-il commenté dans son interview post-combat, alors que les éloges pleuvaient de partout. Francis Ngannou n'a pas manqué de saluer le continent africain, qui compte maintenant trois champions UFC avec lui-même et les Nigérians Kamaru Usman (poids mi-moyens), présent pour le féliciter, et Israel Adesanya (poids moyens).
Et maintenant, quel sera le prochain objectif du nouveau roi ? La légende Jon Jones est dans les starting blocks. " Let's play, baby " ( " Amusons-nous, bébé "), a-t-il tweeté, sitôt la couronne passée de Miocic à Ngannou. " Il est le plus grand de tous les temps ", a d'abord glissé le Camerounais, avant d'assurer qu'il relèverait le défi volontiers. En rappelant bien le nouvel ordre établi : " Cette fois, il sera le challenger. Je suis le champion. "