Suspendue au ciel,
coulée dans la terre,
la bouche s'ébahit
dans l'entre-deux.
Cette baleine de langue
flotte abandonnée,
la gorge rayonne au large,
les tripes au vent,
torrent de bulles
qui vont éclater
en notes muettes.
Cette mélodie ne tolère
aucun nœud, telle un feu.
Sur cette pierre chaude les flocons
viennent abdiquer leur étoiles.
Quand tombe la clarté d'un regard vacant,
les labyrinthes s'ouvrent et se simplifient.
Nul besoin d'appliquer un onguent du dehors :
douleurs et poids
sont eux-mêmes cette joie souveraine
quand ils se défont
aux mains de cette invisible artiste.
Images et pensées brûlent claires,
nourries par le vent d'un désir aveugle.
Sur ce bûcher se consument les vains soucis
et l'or philosophal se révèle au centre des chairs.