Avant et après le décès de ma mère, Ci gît l’amer Cynthia Fleury

Publié le 23 mars 2021 par Nathpass
en rentrant à Paris j'ai écrit cela le 26/02/21Deuil dépression dépréciation... Ecoulement bouché de la douche et du lavabo sur le même tuyau acheter du DÉBOUCHEUR RAPIDELes dates départ de chez nous le 14/01 le lendemain de la Ste Yvette ma mère s'appelait Yvette notre cousine donc la veille m'a dit au téléphone qu'il fallait qu'on vienne décès de ma mère le 18/01 incinération après RDV au funérarium du Bugue le vendredi 22/01puis Claudine Francis les grands parents Celine Jean-Marc les enfants Anaïs Louis les petits enfants, seuls les grands parents sont restés souper puis jusqu'au samedi matin 23/01après chute et perte de connaissance contamination au Covid le lundi 25/01Isolement diarrhée perte de soi jusqu'au 3/02Hospitalisation à l'hopital général du 07/02 au 11/02 de BergeracTransfert au service HP de Sarlat le 11/02 à 14h47 sortie le 24/02 RDV Ste Anne le 25/02
Il y avait un jeune infirmier psy à Sarlat qui me détestait parce que j'étais de Paris et qu'en Service Fermé je piquais une place aux personnes de sa région, aux jeunes toxicos qui avaient besoin d'un espoir je comprenais, je comprends, j'ai écouté aux portes. Et j'ai pensé au livre de Cynthia Fleury c'était peut-être sa façon de guérir ainsi du ressentiment que ce goût de l'amer et ainsi par la même occasion de me repousser vers chez nous....
En rentrant de chez ma mère décédée en passant, au retour par l'hospitalisation suite au COVID  et par l'HP suite à une sévère dépression en province parce que je m'étais réduite au silence et à la grève de la faim et du sommeil, histoire d'en sortir au plus vite de cette mort en ramassis, suite à la mort de ma mère à l'hôpital -elle aussi- mais pas du Covid d'un œdème qui des jambes et passé aux poumons suite à un coeur délaissé affaibli dirai-je à 97 ans. Etait-ce le covid on ne le saura jamais car on ne teste pas encore les cendres...Je me disais sans arrêt avant de parler aux psys et ne pas savoir quoi dire leur dire que j'avais lu "ci-git l'amer," et que cela ne m'aura servi à rien, non seulement, je suis tombée dans le ressentiment, mais en plus je me rabougris en moi-même. Je ne vais ni vers l'ailleurs ni le sublime quoi que ce soit mais ce goût que j'avais dès la prise des premiers substance en "...ine " et dosées à 75MG par jour, ce goût de métal et ces tremblements et cette impression d'avoir bientôt les dents qui tombent, c'est cela non le goût de l'amer mais comme elle l'écrit c'"est aussi une façon de guérir du ressentiment."
En rentrant à Paris comme si de là-bas je n'étais jamais partie ou n'étais jamais retournée encore... Mon compagnon dans les premiers jours... me disait je vais y retourner seul pour prendre ce que j'ai oublié les parfums les oignons ton capteur pour prendre ta glycémie les crêpes les draps sales tes bijoux et faire un coup de ménage. Le service d'accueil aux urgences de Ste Anne a préféré me consigner aux bons soins du CMP de Grenelle et rester chez moi, à 5 mn de là, je n'avais jamais vu avant cet immeuble, Mais je n'ai pas voulu qu'il me laisse seule, je déteste la solitude, au début je me sentais affaiblie et fatiguée sans repos sans même l'énergie pour réussir les repas quotidiens, en revenant à ce point mort où j'ai toujours su cumuler préliminaires et handicapes. 
Mais j'étais tombée, j'avais perdu connaissance, égratignures à la tête, la tête ça saigne toujours plus qu'ailleurs et les deux pieds bleus, cognés, coincés dans la ruelle sans foulures ni entorses, mais là le toubib a dit il faut faire un test 3jours donc après les funérailles et le test était positif. Heureusement je n'ai contaminé personne ni aux funérarium crématorium, ni le soir au repas avec les béarnais amis de longue date de pères en mères et filles et petites filles.Au goûter, un kouglof porté par les amis, nous étions six adultes et deux enfants, au souper que quatre et ensuite ils ont dormi dans le lit de ma mère et sont repartis après le petit déjeuner. 

mon père jeune



 
Samedi 12/12/2020si je devais extirper choisir un passage un seul de ci-gît l’amer, de Cynthia Fleury je prendrai ...je crois... pour bien me rappeler de tout le cheminement de sa pensée étayée, démontrée par les constatations, observations, pensées des philosophes sociologues et psys et historiens. La lecture en a été pour moi fastidieuse mais tellement riche en « ouverture » pour un salut de la main et de l’âme, j’en suis  qu’aux deux tiers pour tout vous dire....P 191Pour ne pas basculer dans le fascisme....« Il y a la panique complaisante devant le petit présent, le « maintenant » non métaphysique, le maintenant bien quantitatif, celui d’un confort que l’on croit avoir comme Dieu(lapsus du micro) dû.Cette tentation à laquelle la plupart d’entre nous s’agrippe est terrible, du moins si elle a toujours le dernier mot, car elle nous maintient dans une incapacité à nous extraire du temps présent et de la réification (Transformation, transposition d'une abstraction en objet concret, en chose )il faut toujours un pied en dehors du maintenant quantitatif si l’on ne veut pas prendre le risque de voir ses deux pieds enlisés dans le ressentiment. Cet enlisement dans le maintenant quantitatif va produire le contexte nécessaire à l’acceptation de l’inacceptable, car se met en place une sorte de « cécité hystérique », concentrée uniquement sur soi, sa survie, et qui rend impossible le décentrement vers autrui».... 
Publié le 14/12 2020 sur FB
L’état du moral des français ceci n’a que valeur pour un seul exemple ou témoin...de vie quotidienne et encore avec abonnement sur chaîne payante on a commencé hier la saison 2 de « Big little lies »et j’ai tellement bien dormi après...malgré toute la journée. Une journée avec son lot de mauvaises nouvelles perso et générales et puis une engueulade au sujet de FB. Mon compagnon ne partage ne « like » rien, mais voudrait recevoir les notifications des personnes qu’il préfère...le leitmotiv « c’est nul FB... »je me souviens d’un prof en BTS comm qui m’avait â juste raison épinglée quand je disais des spots publicitaires : « c’est nul ! »(dans les années 90... j’avais essayé de reprendre des études j’étais la « senior » de la classe on étudiait les « sociaux styles » le prix psychologique.... et l’économie, la comptabilité....
Et j’ai pensé à la réflexion de la psy -vous ripostiez- dans la série qui se heurte au déni de sa patiente. Bien-sûr cela n’a rien à voir avec des violences physiques. Mais donc mon compagnon par mes propos et mon ton, m’a dit « tu ne vas pas être violente » et j’ai répondu « mais je riposte, tu n’arrêtes pas de me dénigrer sur « mon existence » dans les réseaux sociaux, alors que je n’existe que là en ce moment...
Bon mon compagnon a changé les données tout seul et a mis ces amis là en favoris et moi je suis sortie faire des courses, un dimanche soir pluvieux dans les épiceries supérettes ouvertes. 
Donc la soirée ensuite fut réparatrice : après repas, revoir sur Arte  les sept mercenaires avec YUL BRUNER et Steve Mac Queen... et ensuite sur OCS voir les 2 premiers épisodes de la série saison 2, quelle actrice Meryl Streep. Merci à la culture et j’ai lu aussi avant de m’endormir très vite mon livre difficile mais si intense et profond « Ci-git l’amer » de Cynthia Fleury : p 193  un faux-self -qu’ils ne savent plus distinguer la vérité de la mauvaise foiP 194 méthode de Paxton => laissons les discours de côté, concentrons nous sur les actes p 199-200 ne pas en rajouter « Inutile d’être tragique il suffit d’être sérieux Soigner, se soigner jusqu’au bout du moins le tenter, j’ai créé un nouvel ordre des choses pour l’individu. Ici soigner c’est dénoncer les blessures du colonialisme et du nazisme, démontrer leur violence absolue, les faire basculer du côté des crimes, des crimes contre l’humanité et leur imprescriptible, la Shoah et l’esclavage. C’est ouvrir le futur par l’imprescriptibleP 206 L’homme noir n’a pas à se soucier de l’homme noir, il a à se soucier de l’homme. « Le blanc est enfermé dans sa blancheur. Le noir dans sa noirceur. » Fanon : Peau noire, masques blancs  
Le livreur n’avait pas mis son masque (posé sous menton) et moi j’en avais pas du tout, quand j’ai ouvert la porte, seul le chat s’est planqué sous le canapé, j’ai aéré et ai eu spontanément mal à la gorge... mon compagnon m’a rassuré lui dehors,  toi dedans à distance : geste barrière ensuite.....lavage de mains... on se voit devenir « nul »... ou un peu mieux, pas essentiel...
Autres extraits Page 19-20 Le ressentiment nous mène vers ce chemin, sans doute illusoire, mais néanmoins bien âpre, de l’impossible réparation, voire de son rejet. Il est évident qu’il y a des réparations impossibles qui obligent  à l’invention, à la création à la sublimation. Mais entrer dans le ressentiment, c’est pénétrer là sphère  d’une morsure acérée, qui empêche la projection lumineuse, ou plutôt qui valide une certaine forme de jouissance de l’obscur, par retournement comme par une stigmatisation inversée. « Cette ruminations, cette reviviscence continuelle du sentiment, et donc très différente du pur souvenir intellectuel de ce sentiment et des circonstances qui l’ont fait naître. C’est une reviviscence de l’émotion même, un re-sentiments. » Max Scheler : l’homme du ressentiment (1912)La phrase la plus importantPage 28Il serait ainsi sain de savoir reconnaître son égalité avec autrui sans avoir le besoin de lui nier ses propres qualités.Page 29 autrement dit, le « monde commun » se maintient en laissant à chacun le droit de s’illusionner sur sa propre valeur.…savoir admirer, savoir reconnaître la valeur des autres est, à l’inverse, un vrai antidote au ressentiment, même s’il demande dans un premier temps une force d’âme plus élaborée
Page 31Discerner suppose du temps, de la patience, de la prudence, un art de scruter, d’observer, d’être à l’affût : on discerne en retenant son souffle, en devenant plus silencieux en se faisant voyant et non voyeur en disparaissant pour mieux laisser la chose observée se comporter naturellement...
Page 32La rumination de la mort ne produit pas une analyse libératrice de la mort. « Nous troublons la vie par le soin de la mort et la mort par le soin de la vie. » Dès lors, Montaigne opte pour une définition tout aussi essentielle  de la mort, mais lui refuse d’être la finalité de la vie. Ce n’est pas un «but », mais un simple « bout ».