Volnay Lafon + Tempier Cabassaou + SGN Zind Humbrech…

Publié le 01 juin 2008 par 20divin

Très belle dégustation ce vendredi 30 Mai au domicile de Benoît , en présence d’ Anthony et Stéphane ainsi que Benoît et moi-même, Pascal.

Chacun amène une bouteille qui est dégustée à l’aveugle , la couleur étant décidée par avance .

1ère bouteille , c’est un Meursault Clos des Perrières, monopole de chez Albert Grivault 2004 .

Je me suis décidé pour ouvrir cette bouteille suite au commentaire que j’ai lu recemment sur un autre blog de vin

http://foudevins.connectetoi.com/Premier-blog-b1/Meursault-Grivault-Clos-des-Perrieres-2004-b1-p48.htm

De plus Benoît et Anthony avaient visité le domaine l’année dernière et avait été conquis par la qualité de cette cuvée.

J’ouvre la bouteille à mon domicile et après avoir gouté le vin, décide de le carafer une paire d’heure , je ne note aucune évolution et remet le vin dans son contenant d’origine avant de l’amener et de le servir chez notre hôte.

La couleur est plus évoluée que prévue ,d’un or bien brillant ,la texture est légèrement huileuse .

Au nez c’est très sur les pommes au four, tous se dirigent vers un millésime de sur-maturité ce qui est bien logique au ressenti du vin. Le boisé est perceptible au tout début puis est fondu et complètement intégré dans le fruité imposant du vin .

La minéralité tente une percée mais a bien du mal à exister face à la puissance du fruit qui masque un peu tout le reste. Du coup le consensus s’établit sur Hermitage 2000 voire 1995 . Ce sera une grosse surprise pour tous lors de la présentation de l’étiquette , tant dans leur mémoire ce vin se présentait différemment.

La bouteille ne fait tout de même pas long feu , le vin est bon ; le terroir n’est vraiment pas identifiable , à retester dans quelques années.

La 2ème bouteille , celle de Benoît est juste carafée puis versée dans les verres .

La robe est relativement jeune, d’un beau rubis foncé.

Le nez est sur le café, le moka , très torréfié, c’est éclatant de classe , une sensation de fraîcheur se dégage du bouquet.

En bouche , les arômes partent sur la fraise écrasée, la groseille , les tannins sont très fins , la fraîcheur et la classe sont bien ancrées dans le verre . En bouche la texture du vin est agréable, belle buvabilité , le vin ne récolte que des impressions favorables . Je le place sur un 1er Cru de Gevrey 1999 d’un très bon domaine .

C’est bien un 1er Cru 1999 bourguignon mais c’est un Volnay , celui des Comtes Lafon , une très belle bouteille .

Merci Benoît.

Le 3ème vin est amené par Stéphane , spécialiste de l’Alsace et du Sud Est.

Le vin est de couleur soutenue , presque opaque , de la carafe se dégage des odeurs masculines, pour imager je dirais un vin à la “Chabal” , c’est un vin qui va “faire mal” .

En bouche , le vin est comme prévu puissant sans être rustique, il montre une belle complexité sur des arômes tertiaires , des fruits noirs, des épices , bien equilibré également , il est bien plus plaisant en bouche que ce que le nez laisser présager .

Tout comme le Volnay qui lui jouait plus sur la fraîcheur et la classe cette bouteille finit sur une belle longueur et laisse augurer d’une garde encore importante .

Anthony pense à Châteauneuf , je suis plutôt vers Bandol , j’ai l’impression qu’il a beaucoup de mourvèdre dans ce vin ; un Bandol bien puissant mais aussi civilisé comme produit par le Domaine Tempier.

Il s’agit bien de Tempier, sur le millésime superbe qu’est 1998 avec la cuvée la plus réputée du Domaine, “Cabassaou” apte à une garde de 20 ans .

Merci Stéphane pour ce Cabassaou !!

Dernière bouteille , annoncée comme une bombe liquoreuse , c’est celle d’Anthony .

La couleur est magnifique, c’est celle d’une orange dorée lumineuse et éclatante, vraiment superbe !

Le 1er nez est sur le citron vert, mais très vite c’est une pureté de fruit, le litchi ainsi que des arômes floraux, sur les pétales de roses qui se déversent du verre , c’est quasi-envoûtant .

En bouche, c’est un petit festival de fruits de la passion, de mangue , de fruits jaunes, des notes de miel d’acacia, un côté un peu safranée , j’en oublie n’ayant pris aucune notes .

Le sucre est présent mais parfaitement intégré, la sensation est celle d’être entre un vendange Tardive et un Grain Noble . Belle longueur , le vin ne fatigue pas le palais , c’est assurément une très grande réussite .

La région est trouvée , le millésime également bien qu’on hésite entre 90 et 89 .Quant au cépage entre Pinot Gris et Gewurz la rose et le litchi fait pencher la balance pour le Gewurztraminer.

La lisibilité du terroir est ici limpide pour qui à déjà eu la chance de gouter quelques vins de ce grand d’Alsace. Je pense que très peu de bouteilles de SGN sont produites en 750 ml pour ce domaine et je remercie encore Anthony pour nous avoir ouvert cette bouteille .

Au final beaucoup de plaisir sur cette dégustation menée sous le signe de l’amitié et d’une passion commune , celle des bons vins.