Né le 4 avril 1947 à Dijon, Jacques Frantz étudie au Conservatoire national supérieur d’art dramatique et entame sa carrière au théâtre aux côtés de Robert Hossein. Il apparaît sur les planches en 1969 dans Roméo et Juliette, et fait ses débuts au cinéma dans L’Homme du fleuve de Jean-Pierre Prévost. On le voit par la suite dans Le Carapate, de Gérard Oury, Les Ripoux, de Claude Zidi, Poulet au vinaigre, de Claude Chabrol, et plus récemment dans L’Arnacoeur, de Pascal Chaumeil.
En 1973, sa voix attire l’attention. Embauché pour faire un peu de doublage, il enchaîne vite sur d’autres projets et se retrouve à doubler Robert De Niro dans Mean Streets. Il récidive en 1984 dans Il était une fois en Amérique et devient véritablement la voix française officielle de l’acteur en 1986 avec Mission. C’est ainsi qu’on a pu l’entendre dans Les Affranchis, Casino, L’Éveil, Les Nerfs à vif, Heat, Mon Beau-Père et moi, Joker, The Irishman… En 1985, il devient également la voix française de Mel Gibson, le doublant dans Mad Max 3, les films de la saga L’Arme Fatale, Maverick, Braveheart, Signes, Traîné sur le bitume ou encore plus récemment Force of Nature et Boss Level. Jacques Frantz que l’on connaît aussi pour avoir doublé John Goodman, Gary Busey, Nick Nolte, Jim Broadbent, Ron Perlman, Sam Neill, Jeff Bridges, Brian Cox, Peter Cullen, Michael Madsen ou encore, et on le sait moins, Dolph Lundgren, dans Rocky IV et Creed 2. C’est aussi bien sûr Jacques Frantz que l’on entend à travers Vernon Wells dans Commando. Sans oublier Sully dans Monstres & Cie.
Une carrière dans le doublage qui a quelque-peu masqué aux yeux (et aux oreilles) du grand public, ses performances théâtrales, cinématographiques et télévisuelles, mais qui a également inscrit son nom dans la légende. Une voix grave, tour à tour chaleureuse et inquiétante, rassurante d’une certaine façon… Jacques Frantz s’est éteint ce mercredi 17 mars 2021. Il avait 73 ans.
@ Gilles Rolland
Crédits photo d’illustration : ABACA
Jacques Frantz