Delilah // Saison 1. Episodes 1 et 2. Toldja / Everything to Everybody.
Après cinq saisons de la très sympathique Greenleaf, Craig Wright s’attaque à l’univers des séries judiciaires toujours pour OWN (la chaîne d’Oprah Winfrey). Delilah ressemble au premier abord à un mélange entre All Rise, Greenleaf et The Good Fight. La série cherche à trouver un équilibre entre la conspiration dans laquelle Delilah est plongée tout en se chargeant d’affaires judiciaires à la façon d’une série procédurale. Craig Wright continue d’explorer les femmes afro-américaines dans ses séries tout en sortant de l’univers de l’Eglise cette fois-ci. Delilah est une mère, avocate qui doit jongler entre sa vie personnelle et professionnelle. L’histoire autour de la société d’armes militaires a beau être suffisamment prenante pour tenir ses promesses, ce sont les femmes de Delilah qui font la série pour le moment. Notamment dans la relation entre Delilah et sa meilleure amie Tamara Grayson qui doit représenter la société sur laquelle elle enquête.
Delilah s'occupe d'affaires que les grands cabinets ignorent. En parallèle, elle élève ses deux enfants, Maia et Marcus et son jeune neveu Dion. Bientôt, elle doit d'affronter sa meilleure amie Tamara au tribunal pour la première fois, Delilah représentant les laissés pour compte, Tamara, elle, défendant les riches et les puissants...
Craig Wright a un avantage qui n’est pas sans faire d’échos à Greenleaf et c’est sa représentation des femmes afro-américaines. On est loin de tous les clichés habituels ce qui permet de rendre le récit un peu plus authentique. Même les enfants de Delilah (et les enfants sont souvent un problème) parviennent à offrir une visibilité différente de toutes les séries pleines de clichés en tout genre. Bien entendu que le mystère et le côté série judiciaire procédurale peut donner envie de revenir mais étant donné que l’on s’attache rapidement à Delilah dans ces deux premiers épisodes, il y a tout ce qu’il faut ici pour se laisser porter. Delilah est une femme forte qui a des principes et n’est pas prête de les rompre ce qui rend le tout plus intéressant d’un point de vue narratif. Côté casting, Maahra Hill (black-ish, The L Word: Generation Q) a ce côté attachant qui rapidement installe son personnage dans la série. Tout n’est pas parfait et notamment la mise en scène qui abuse clairement de la saturation, mais pour le moment les personnages font la force de Delilah et font un peu oublier ce qui ne va pas dans la série. Delilah fera logiquement partie des séries que je suivrais dans les semaines à venir. Surtout que cela permet aussi de voir un angle différent dans l’univers des séries judiciaires qui ont parfois tendance à se ressembler.
Note : 5.5/10. En bref, une série judiciaire avec un personnage féminin fort et d’autres personnages attachants qui font toute l’authenticité de la vie de cette communauté de Charlotte en Caroline du Nord.
Prochainement sur Netflix