Album- Jean-Paul Daroux project - Change ør nø Change
Plaza Mayor Company Ltd
Avant de mettre le cap vers le Var et de devenir professeur de piano et, accessoirement, directeur de l'école de musique, Jean-Paul Daroux use ses fonds de culotte sur les bancs d'une école élémentaire dans les Hauts-de-Seine, il nous le rappelle sur l'album 'La Légende des sept Sages', il est né à Gennevilliers.
Dans un coin du salon familial siégeait un piano, à l'Ecole Normale de Musique de Paris, ce ne sont pas les compositions de Jerry Lee Lewis qui sont enseignées, mais les grands maîtres.
L'histoire dit que Erik Satie et Claude Debussy étaient ses compositeurs de prédilection.
Trop pop pour J P, il passe à King Crimson, Soft Machine ou Magma, le jazz fusion, la Canterbury Scene, et joue, e a , avec le guitariste Jean-Philippe Winter ou le saxophoniste Fabien Chouraki dans diverses formations plus pointues.
Quelques CD's voient le jour.
2001, adieu Paris et sa banlieue, direction Cavalaire où il forme le Jean-Paul Daroux Quartet.
2006, un premier album, quasi introuvable, ' No Mad Land', puis en 2010, 'Prelude for a New World' avec Louis Petrucciani à la contrebasse et François Schiavone à la batterie, 'Déambulations' suit en 2015, Samy Thiébault fait partie de l'équipage, 2018 " La légende des 7 sages ", en trio avec Jean-Christophe Gautier (contrebasse), Luca Scalambrino (batterie) et enfin, tout frais pondu, 'Change ør nø Change' , avec les mêmes protagonistes.
Le Sicilien Luca Scalambrino joue notamment avec le Cascino Trio, The Flamingo Quartet, Outside the Box, Liza l'occitane, L'Amina Lotta ou Temenik Electrik.
Change ør nø Change: tracklist!
La pochette offre une esthétique ECM Nordic Jazz, avec ces pins, photographiés au crépuscule, reflétés dans les eaux quasi lisses d'un lac paisible, qui pourrait servir de source d'inspiration pour une pièce symphonique imaginée par Jean Sibelius.
Tu connais Eleanor Fortescue-Brickdale?
Non, peintre, surnommée "the last Pre-Raphaelite", et illustratrice ( elle a notamment enluminé plusieurs recueil de poèmes de Tennyson ou de Robert Browning), on lui doit l'aquarelle 'Rencontre avec le Petit Peuple de la Forêt' ( in English 'The Introduction') brossant une jeune fille songeuse ( elle aurait plu à David Hamilton) assise sur un tronc à l'orée de la forêt et discutant avec des lutins.
Quel rapport, questionnes-tu!
mammifère pholidote, pas con, J P, d'introduire le pangolin dans ton bestiaire.
Après l'amorce orientalisante, le piano rapplique, la batterie, en embuscade, imprime un tempo soutenu, l'animal s'emballe et cavale à la vitesse d'un chacal entraîné pour se mesurer à un lévrier greyhound à l'Owlerton Stadium à Sheffield.
Il fallait une romance, la voilà, ' Un indicible bonheur'.
J'ai très peur du bonheur béat, clamait Bashung, pas de panique, Alain, il s'agit d'une griserie ( sans abus d'alcool) sur fond musical bondissant.
Après la félicité, les tourments, 'Le corridor sans fin', ou comment traduire un cauchemar en musique.
Drumming martial, piano austère, archet grinçant, du jazz virant noise, tout est possible avec ces Pieds Nickelés, ils ont plus d'un tour dans le sac à malices, quelle merveille!
Que faire par 'Un matin de canicule sur Oxford Street'.... trop chaud pour un Earl Grey , pourquoi pas une O' Hara's Irish Stout en écoutant un petit air de jazz fringant.