C'était une prédiction qui revenait en boucle lors du 1er confinement : selon certains, la natalité allait battre des records en 2021. 1 an plus tard (ou presque), le constat est tout à fait différent.
Personnellement, je n'y croyais pas trop : ma grossesse pendant la pandémie a été plutôt stressante, et avoir un bébé en 2020 a certes été une grande joie mais le contexte était vraiment particulier.
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Au fil des années, de plus en plus de couples connaissent des difficultés pour concevoir. Procréation médicalement assistée, adoption, insémination, fécondation in vitro et même gestation pour autrui font de plus en plus partie du vocabulaire des personnes en désir d'enfant. La parole se libère progressivement autour des tabous de la difficulté à avoir un bébé, des fausses couches, mais aussi du choix de ne pas faire d'enfant.
Au delà de l'aspect biologique, les projets d'enfant arrivent aussi plus tard qu'avant : les études sont plus longues, l'accès à l'emploi et à " de bonnes conditions " sont moins faciles qu'avant... La pandémie est venue ajouter des contraintes aux envies d'enfant, aussi bien économiquement que moralement.
Des projets de bébé reportés voire annulés
La France était tout de même un des pays d'Europe avec un taux supérieur à 2 enfants par foyer, ce qui est un indicateur de bon renouvellement de la population. Or il est passé en dessous de ce seuil en Janvier 2021, à cause de la crise liée au Coronavirus. En effet, le nombre de naissance a reculé de 13% sur un an selon l'INSEE.
Et on peut le comprendre : le confinement a mis à l'épreuve beaucoup de couples et l'année qui vient de s'écouler n'a pas forcément été propice aux projets d'avenir. Avec un futur plutôt incertain, des difficultés financières accrues, le chômage en hausse et une ambiance morose, les projets de bébé se sont vus remis à plus tard voire tout simplement annulés.
La crise sanitaire et économique n'a pas et n'aura surement pas un effet positif sur la natalité en France (et on peut supposer que ce sera pareil un peu partout). Difficile de faire des projets dans un climat aussi anxiogène...
Bien sûr, j'ai envie de finir sur une note un peu plus positive. On ressortira changés par cette crise, mais je veux croire que ça aura peut être aussi changé notre façon de penser. Pour ma part, ma vision de la famille a encore évolué avec mon bébé 2020 et sans doute avec les confinements successifs. J'apprends à me recentrer sur l'essentiel.
Et vous, vous pensiez baby boom ou baby crash pour 2021? La pandémie a-t-elle modifié vos plans?