In Bruges (plus parlant que Bons baisers de Bruges) est le premier film du réalisateur Martin McDonagh. Il a choisi un credo original pour débuter : les comportements des personnages sont absurdes (traduits par des dialogues tout aussi aberrants), ce qui prête vraiment à rire. Les tueurs se font des politesses, se prennent la tête sur des détails culturels, sont obsédés par les nains, évoquent une guerre entre Noirs et Blancs, bref, que du déjanté.
Un seul exemple, afin de ne pas trop dénaturer le film : alors que Ken s’approche pour tuer Ray, il voit ce dernier un pistolet sur la tempe. Au lieu de le laisser faire, il le traite de tous les noms et lui demande comment il peut en être arrivé là !
On pourra seulement regretter le rythme un peu lent de l’histoire. Elle n’en est pas moins noire, de mélancolie, de tristesse et de culpabilité.