LE BLUES DU DIMANCHE
Une gêne qui rythme les fins de semaines
Le du blues dimanche soir est une sensation assez particulière et pénible pour beaucoup d’entre nous avec cette perception de morosité, de vague à l’âme, de sentiment de vide. Sa caractéristique principale est qu’elle n’a pas de cause connue. Le seul lien que l’on trouve, est que cette sensation survient durant le dimanche, en général en début d’après-midi. En effet, cette sensation est plus liée à une fin de semaine qu’à une journée particulière. Dans les pays où la fin de semaine est un vendredi, beaucoup de personnes éprouvent cette sensation le vendredi après-midi. On peut donc parler ici de blues du vendredi. À titre personnel, je définis le blues le dimanche comme une gueule de bois de fin de semaine.
Malheureusement, ce sujet est abordé par des psychiatres et des psychologues, parfois par des coachs, ce qui peut sous-entendre qu’il s’agit d’une véritable pathologie. Je tiens à rassurer les lecteurs et les auditeurs sur le fait que le blues du dimanche n’a aucune gravité. Il n’y a pas lieu de prendre le moindre médicament pour traiter cette sensation.
Comment expliquer le blues du dimanche ?
Je vous propose mon explication personnelle : la cause essentielle est, à mon avis, une rupture avec le rythme de la semaine. Toute notre vie est rythmée par les fins de semaines. En effet, les dimanches, lorsque nous sommes bébés, ce sont les couches qu’on oublie de changer, le biberon qui arrive tard. Un peu plus tard, l’obligation de dormir tôt, de se réveiller tôt pour l’école. Ensuite, cela continue avec le lycée, l’université, puis le travail et ainsi de suite. Les fins de semaines, au fil des années, finissent par être synonymes de dérèglement.
Ne pas médicaliser le blues du dimanche
Certains professionnels de la médecine, tels que des psychiatres ou des psychologues, expliquent cette sensation par le fait que l’on fait une grasse matinée le dimanche . Ils proposent de régler son réveil pour se réveiller le dimanche matin très tôt pour ne pas perdre le rythme de la semaine. Je considère cela comme quelque chose de très dangereux parce que cela rajoute une perturbation supplémentaire et tend à médicaliser une gêne, somme toute, passagère et anodine. Nous faisons bien une grasse matinée le samedi matin et nous n’avons pas le blues du samedi. Si vous avez envie de faire la grasse matinée, faites-la.
Certains disent qu’il faudrait transformer ce sentiment négatif en sentiment positif. La belle affaire, si cela était possible, cela se saurait. Et je souhaite qu’ils me disent comment faire exactement.
Faut-il traiter par médicament, le blues du dimanche ? Ma réponse est très catégorique, non absolument pas.
En conclusion :
Le blues du dimanche est un sentiment de morosité, de vide, de vague à l’âme qui survient en fin de semaine. Il ne doit pas être confondu avec le stress de la reprise du travail. Il faut surtout ne pas dramatiser cette sensation qui, avant tout, devrais-je le rappeler, est une chose tout à fait bénigne.