Nous en parlons régulièrement, le cloud gaming frappe à la porte de l'industrie du jeu vidéo. Elle a même déjà un pied à l'intérieur puisque toutes les entreprises, ou presque, ont un projet dans la boite qui va dans ce sens. Et si les ingénieurs sont sur la brèche, les chercheurs, eux, voient déjà plus loin.
Car oui, passer au cloud gaming implique aussi des changements fondamentaux. Pour les gamers, mais aussi pour l'industrie qui doit s'apprêter à subir des pertes dans certains secteurs. Les vétérans du gaming, mettons ceux qui ont plus de 30 ou 35 ans, ont déjà eu l'occasion d'en voir quelques-unes de ces révolutions. Rappelons-nous de l'avènement des plateformes comme Steam qui ont misé sur le dématérialisé. Ou encore du passage de jeux vidéo finis à ceux qui sortent en Day One bourrés de bugs, ou la monétisation par microtransactions...
Parlons de cette monétisation. L'argent est le nerf de la guerre. Or, l'industrie n'a pas encore trouvé un bon système pour rentabiliser les jeux. L'abonnement mensuel est la piste actuelle, mais elle est beaucoup plus volatile. On arrêt de payer quand on ne veut plus jouer. Et la plupart des joueurs ne jouent pas plus de 20 ou 30 heures à un même jeu !
Sur un autre plan, certains acteurs de l'industrie comptent autant sur les revenus du jeu que sur la vente de matériel. Nintendo, par exemple. Sauf que le cloud gaming fait fi du matériel, et bon nombre d'acteurs seront mis en danger.
Enfin, il n'y a pas que les fabricants de composants qui risquent de mettre la clé sous la porte. Il y a tout ceux qui vendent des jeux vidéo. En physique, bien sûr, mais aussi les plateformes comme Steam qui vendent un contenu téléchargeable.
Rendez-vous dans 10 ans pour voir comment s'est déroulé cette évolution...