Cette plante locale très connue aux Antilles serait efficace contre la dengue, la grippe ou encore le chikungunya, a déclaré lors du grand forum citoyen sur la santé le professeur Henry Joseph, fondateur du laboratoire créé en 2005 avec le professeur de chimie, Paul bourgeois. "Le virus de la Covid-19 comme la dengue, le chikungunya appartient au groupe des virus ARN, a expliqué le professeur sur Guadeloupe 1ere. Avec cette découverte, quel que soit le virus ARN, on arrive à bloquer le système. C’est en cela que c’est une grande découverte et une découverte ultramarine".
En effet, l’extrait d’herbe à pic (ou zèb a pik en créole) pourrait être fortement efficace pour le renforcement immunitaire et pourrait être un moyen de se prémunir des infections. Cette plante est souvent consommée en Guadeloupe, notamment en tisane, pour ses vertus contre la fièvre par exemple. Sur l’île, cette plante est bien connue et peut monter jusqu’à plusieurs mètres de hauteur. Les Guadeloupéens peuvent la ramasser sur les chemins ou au bord des routes. Elle pousse dans toutes les Caraïbes et en Amérique centrale, et est utilisée depuis des centaines d’années pour le traitement des maladies de peau, le diabète et bien d’autres infections. Son usage se répand à la manière des recettes de grands-mères.
Voilà près de deux semaines qu'un laboratoire de l’île, Phytobokaz, et son co-fondateur, Henry Joseph, pharmacien, ont annoncé avoir prouvé l’efficacité d’une plante endémique sur l’immunité innée face aux virus émergents à ARN (comme le Sars-CoV-2, à l’origine du Covid) : l’herbe à pic, ou en créole "zeb à pik".
De son nom scientifique "neurolaena lobata", la plante est déjà vantée localement par la médecine traditionnelle. Elle est l’ingrédient d’un produit du laboratoire Phytobokaz, le Virapic, qui selon son fabricant renforce le système de défense naturelle du corps.
Pourtant à ce jour, il n’y a pas de données scientifiques prouvant qu’un médicament pourrait être tiré de cette plante et qu’il serait efficace sur l’homme contre le Sars-Cov-2. Les nombreuses étapes avant de décider quoique ce soit -en particulier des essais cliniques- n’ont pas été franchies.
Dans le détail, Phytobokaz confirme avoir démontré qu’un extrait d’herbe à pic est capable d’inhiber la voie de biosynthèse d’une enzyme appelée dihydroorotate dehydrogénase (DHODH), voie indispensable et obligatoire pour la réplication des virus à ARN.
Les recherches du laboratoire, en partie réalisées par le chercheur Damien Bissessar dans des locaux du CNRS, ont fait l’objet d’un dépôt de brevet le 10 février, fait valoir Phytobokaz.
Pour autant, un dépôt de brevet ne présage pas de son obtention et n’est pas un gage de validité scientifique.
Interrogé par l’AFP, le CNRS a indiqué que le chercheur a été accueilli dans le cadre d’un contrat de prestation de service avec la société Phytobokaz . Son travail consistait à confirmer la présence de certaines molécules contenues dans un extrait de la plante Neurolaena Lobata et évaluer l’activité de ces molécules sur plusieurs enzymes, a détaillé l’institution.
Elle ajoute que dans ce cadre, il n’a pas été mené de travail de recherche sur des virus ou sur des humains. Les résultats obtenus sont préliminaires et n’ont pas fait l’objet d’une publication scientifique.
Pour l'instant, il reste difficile de voir par quel moyen l’herbe à pic pourra contrer le Covid-19. Malgré cela, le "remède" a tout de même fait l’objet d’un dépôt de brevet le 10 février, aucune étude clinique n’a encore été faite : l’expérience, qui fonctionne dans l’éprouvette, fonctionnera-t-elle sur l’humain ? Questionnée à l’Assemblée nationale sur le sujet par le député de Guyane Gabriel Serville, " Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, n’a pas dit autre chose : "Il est encore trop tôt pour en dresser le bilan".
Lors de la présentation de sa découverte, devant des élus de Guadeloupe, Henri Joseph jubilait : "Là où c’est extraordinaire, c’est que cette plante ne pousse pas en Russie, en Chine, en Asie, en Afrique, ça ne pousse que chez nous. […] Ce qu’on a montré, c’est que ce n’est pas une molécule, c’est un extrait. Ça veut dire que quand les grands pays viendront et diront qu’ils voudront synthétiser, ils n’auront pas l’extrait. Il faudra obligatoirement la plante". Et le patron de Phitobôkaz de rêver : "Il faut mettre des cultures, des usines en place, faire revenir les jeunes pour travailler dans ces usines. […] Il faut que l’on devienne un pays qui attire sa jeunesse […], et maintenant on peut".
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