En 2009 et à seulement 18 ans, Bilal Berreni crée Zoo Project. Entre Stalingrad et le Père Lachaise, il arpente alors les rues pour marquer les murs de son style singulier : de grandes masses blanches encadrées par d’épais contours noirs. Il représente ce qu’il ressent et réinvente sans cesse son bestiaire chimérique (homme-oiseau, homme-mouton, homme-singe, etc.).
“Pour moi, c’est à l’artiste de faire l’effort d’aller vers les gens et pas le contraire.”
Zoo Project trouve la notoriété en 2011 lorsqu’il il se rend en Tunisie. Il commence alors par peindre des portraits pour les gens qu’il rencontre puis entame une série de peintures grandeur nature sur carton représentant les victimes de la révolution.
Il ne s’arrêtera jamais de voyager pour découvrir le monde et le dessiner. Il se rendra alors dans les camps de réfugiés libyens et en Laponie avant d’entamer, en avril 2012, un périple vers Vladivostok en camion.
Accompagné par le réalisateur Antoine Page, il peint des œuvres tout au long de son trajet. À l’occasion d’une escale d’un mois à Odessa, Bilal Berreni crée des centaines de pochoirs qu’il reproduit sur de la toile de jute et qu’il installera sur l’Escalier du Potemkine. Leur parcours aboutit à un film, « C’est assez bien d’être fou », où l’on suit leurs aventures et leurs rencontres, alternant vidéo et dessins.
En juillet 2013, lors d’un voyage à Detroit, Bilal Berreni est assassiné par un groupe de jeunes.
(texte de présentation de la MJC de Béziers à l’occasion d’un hommage en 2019)
Judith Perrignon dédie son livre Là où nous dansions (éd. Rivages) à la mémoire de Bilal Berreni.