La tresse, Laetitia Colombani… en mars je lis des livres prêtés !

Par Antigone

En mars, j’ai décidé de lire des livres prêtés. Oui, parce que ma PAL urgente contient aussi cette catégorie de livres… C’est donc pourquoi je lis enfin aujourd’hui ce roman, bien après tout le monde. Comme pour tous ces livres dont on a beaucoup trop entendu parler, j’en avais une idée erronée, mais surtout simpliste. On m’avait dit, en gros, qu’il était facile à lire, qu’il brossait l’histoire de plusieurs femmes et que c’était un livre coup de coeur. La tresse est bien sûr bien plus complexe que cela et d’une écriture plus subtile que je ne le pensais. Mais nous rencontrons en effet principalement trois femmes, que rien ne semble relier, Smita l’indienne intouchable, Giulia la sicilienne et Sarah l’avocate canadienne. Smita cherche de son côté à sortir sa fille de la fange dans laquelle elle travaille tous les jours, ramasser les excréments de ses patrons, sans reconnaissance ni salaire. Aller contre les traditions n’est pas simple, il faudra sans doute risquer sa vie, tout fuir, pour y arriver. Giulia découvre que l’atelier de son père est en faillite. Son entreprise traite les cheveux siciliens récoltés pour en faire des perruques. Aura-t-elle le courage de porter le renouveau ? Sarah n’a pas l’habitude de ne rien contrôler, mais la maladie s’invite dans sa vie. J’ai été touchée par le destin de ces trois personnages, que l’on peut imaginer à un moment éloignés par le temps plus que par les kilomètres. Et sur ce point, ce roman est très fort, car en quelques lignes, il rapproche brutalement ces trois femmes, et nous fait comprendre à quel point nous sommes tous liés. J’ai passé avec ce livre un très bon moment de lecture, tremblant un peu pour Smita, Giulia et Sarah que la vie a décidé de malmener. Sans être un coup de coeur, ce roman est pour moi tout à fait effectivement de ces livres que l’on prête, qui passe de main en main. J’ai juste été un peu déçue que personne ne fasse réellement de tresse dans cette histoire. J’attendais un peu ça, c’est idiot sans doute, la lourdeur des cheveux dans la main, la séparation en trois bandeaux de même volume et le geste.

Editions du Livre de Poche – juillet 2020

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…    

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