Dans une semaine, la France "fêtera" le premier anniversaire du premier confinement. Depuis cette date, les mesures autoritaires se sont succédées. Le coronavirus représente une formidable opportunité pour les néolibéraux d'achever leur œuvre de destruction..
Face à l'arrivée massives de malades du coronavirus, le système de santé publique affaibli par plus de 20 années d'austérité budgétaire a dû modifier son fonctionnement au détriment des autres patients. Dans certaines régions, ce ne fut pas suffisant.
Cette incapacité à résister au choc de la pandémie résulte de l'austérité budgétaire dont sont victimes tous les services publics. 60.000 lits ont été supprimés en 15 ans. 3.400 en 2019. Les moyens humains également ont suivi cette pente.
La pénurie a engendré des retards dans le traitement et le suivi des autres patients. Des rendez-vous ont été retardés, voire annulés. Combien de personnes n'ont pas été dépistées et soignées à temps ? Combien sont décédées à cause de la gestion de la pénurie de moyens matériels et humain à l'hôpital public ?
Hier, Le Monde révélait que les hôpitaux allaient devoir déprogrammer 40 % de leurs activités. En d'autres termes, la gestion de la pénurie se poursuit !
Et ce faisant, la gestion de la pénurie conduit obligatoirement à la question de la rentabilité de soigner untel plutôt qu'untel : un jeune plutôt qu'un vieux, un chef d'entreprise plutôt qu'un ouvrier, le patron d'une multinationale que celui d'une PME, un agrégé plutôt qu'un titulaire du CAPES, un cadre sup plutôt qu'un cadre moyen, une jeune femme plutôt qu'une femme ménopausée, un blanc plutôt qu'un noir ou vice versa, un salarié en CDI plutôt qu'un travailleur privé d'emploi, un riche plutôt qu'un pauvre, un actif plutôt qu'un retraité, un valide plutôt qu'une personne handicapée ?
Aujourd'hui, l'austérité budgétaire tue. L'argent public qui ne finance pas les investissements publics va directement dans les poches de l'oligarchie, du CAC 40 ou des multinationales. C''est peut-être la leçon qu'il faut retenir de cette "crise" du coronavirus. Et ne pas oublier qu'il s'agit d'un choix politique conscient de LREM, de la droite classique, du PS et d'EELV, avec la complicité de l'extrême droite.