C’est en toile de fond, la correspondance que le ministre de l’Administration territoriale a adressée aux gouverneurs des 10 régions le 05 mars dernier.
Après avoir lâché du lest dans la lutte contre le coronavirus et au regard du regain de la pandémie avec la multiplicité quotidienne des nouveaux cas positifs et de décès, le gouvernement veut sortir de sa léthargie. L’heure est à présent à la remobilisation et à la campagne intense de sensibilisation contre le Covid-19. À cet effet, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a invité les gouverneurs des 10 régions du pays le 05 mars dernier à reprendre dans leurs unités de commandement respectives, la sensibilisation sur le respect scrupuleux des mesures barrières dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Pour ce faire, il souligne que dès ce lundi, 08 mars 2021, ils doivent veiller à ce que : le dispositif de lavage des mains soit placé devant toutes les administrations, qu’elles soient publiques ou privées, toutes les écoles, tous les commerces, quelle que soit leur surface. A cet égard, l’eau et le savon devront être disponibles en permanence ; le port du masque reste obligatoire dans tous les espaces ouverts au public à ce titre, les préfets, les sous-préfets et les maires effectueront des descentes régulières dans les marchés, les gares routières et agences de voyage, en vue d’intensifier la campagne de sensibilisation relative à l’obligation du port du masque et au respect des autres mesures barrières.
S’agissant des cérémonies de levée de corps, « je vous demande d’instruire les différents responsables des hôpitaux de vos ressorts respectifs, à l’effet de réduire à un maximum de quarante (40) personnes, la participation auxdites cérémonies, en veillant au respect des mesures barrières », a-t-il indiqué. Et d’ajouter « en ce qui concerne les cérémonies d’enterrement, je vous demande de veiller à ce qu’elles ne regroupent pas plus de cinquante (50) personnes, conformément aux très hautes directives du chef de l’Etat. Pour ce qui est des cérémonies de mariage, les maires doivent être instruits à l’effet de limiter la participation à cinquante (50) personnes au maximum, en respectant scrupuleusement les mesures barrières ».
Par ailleurs, Paul AtangaNji demande aux gouverneurs d’instruire les préfets et sous-préfets placés sous leurs ordres respectifs, à l’effet de sensibiliser les différents ministres du culte (évêques, prêtres, pasteurs, imams) sur la nécessité de réduire à cinquante (50), le nombre de fidèles devant participer aux différentes célébrations, en veillant au respect des mesures barrières. En tout état de cause, il leur demande de « conduire cette opération de sensibilisation, en évitant d’engager des actions qui pourraient être préjudiciables à la stratégie de riposte contre le coronavirus, conduite par le gouvernement, sur très hautes instructions du chef de l’Etat ».
Vaccin Astra Zeneca
Il faut rappeler que cette remobilisation survient au moment où le taux de contamination au coronavirus s’amoncelle. Lors de sa déclaration du 05 mars dernier, le premier ministre a rappelé l’urgence de continuer de respecter les mesures barrières parce que le pays en une semaine a enregistré plus de 3000 nouveaux cas positifs au coronavirus et 35 cas de décès. Depuis l’apparition du coronavirus au Cameroun le 06 mars 2020, le pays a déjà enregistré 38 988 cas positifs avec malheureusement 588 décès et heureusement 34 887 guéris. Seulement, la recrudescence de la pandémie se fait également au moment où le ministre de la Santé publique soupçonne la présence du variant Sud-africain au Cameroun, qui selon les experts, est plus dangereux que la souche originale du coronavirus.
Bien que Manaouda Malachie annonce l’arrivée des premières doses de vaccin AstraZeneca, qui est un vaccin britannique, d’ici deux semaines, les observateurs affirment que ce vaccin sera inapproprié car il est moins efficace pour juguler cette nouvelle souche et qu’il serait mieux pour le gouvernement de s’approvisionner des vaccins Johnson € Johnson qui est plus efficace et qui a déjà fait ses preuves en Afrique du Sud. Toutefois, peu importe la qualité du vaccin, les camerounais dans leur grande majorité, sont réfractaires audit vaccin bien que le gouvernement souligne qu’il n’est pas obligatoire.