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Tous les ans depuis que je vis à Lyon, j'essaie d'aller assister à au moins un des spectacles que propose les Nuits de Fourvière et jusqu'à présent je n'ai jamais été déçue. La programmation est très variée, du grand public au plus élitiste, de la chanson à la pop, du théâtre à la danse, il faut être vraiment difficile pour ne rien trouver à son goût. Quant au cadre, les anciennes arènes de Fourvière, qui surplombe Lyon, il est tout simplement magique quand la nuit commence à tomber.
Lundi soir je suis allée voir avec une amie la Compania nacional de Danza (Espagne). Assise sur nos petits cousins sensés amortir la dureté de la pierre, nous en avons pris plein les yeux lors des trois chorégraphies présentées. Quelle virtuosité, quelle énergie, quelle grace, quelle coordination, quels exploits ! A chaque fois que j'assiste à un spectacle de danse, je me prends à rêver d'une autre vie dans laquelle j'aurais été danseuse professionnelle. Puis je redescends sur terre et je me dis qu'il serait temps que je me secoue et que je reprenne les cours à mon petit niveau d'amateur car cela m'a toujours procuré un plaisir physique et mental incomparable.
Pas facile de vous raconter le spectacle en lui-même : pour ma part, je n'essaie pas d'intellectualiser, d'interpréter ce que je vois, je me laisse juste porter par la musique, les tableaux, les émotions transmises par les danseurs et parfois ça me transporte sans que je sache l'expliquer. J'ai eu une petite préférence pour la première partie, Gnawa dont la musique mêlant rythmes des percussions et éléments vocaux, évoque le maroc, les derviches tourneurs et une sensualité particulière.
Il est coutume à Fourvière que le public jette son cousin en direction de la scène aux moments des saluts s'il a aimé le spectacle. Alors qu'une pluie de tissus rouges descendait du ciel de Fourvière (je n'ai même pas essayé de lancer le mien, avec ma force de minipousse dans les bras il aurait sûrement atteri sur la tête du public placé un peu plus bas), j'ai entendu quelqu'un se plaindre (tiens qui a dit que le français étair râleur?) de ce geste lamentable, préférant qu'on jette des roses ...ben voyons c'est sûr avec les épines c'est une super idée )
J'ai repris la navette jusqu'à la Croix-Rousse, traversant Lyon by night, prolongeant ce moment hors du temps encore quelques instants...
Et vous, profitez-vous d'un des festivals se tenant près de chez vous?