Mondialisation: économie et communauté
(Agence Science-Presse) – La science économique, telle qu’elle a évoluée au 20e siècle, est jugée coupable de bien des maux. Avec son insistance sur l’individualisme et la liberté absolue de poursuivre ses intérêts personnels, « elle mine la communauté », conclut Stephen A. Marglin dans The Dismal Science. How Thinking Like an Economist Undermines Community (Harvard University Press, 2008). Et elle est obscurcie par une idéologie où les tensions entre l’individu et la communauté « sont remplacés par une série de pseudo-lois universelles sur la nature humaine ».
Marglin, un économiste de Harvard, n’est pas le premier à écrire que de « penser comme un économiste est mauvais pour la santé de la planète », mais ses constats sont plus modernes que celles d’un Thomas Malthus, qui s’était posé les mêmes questions morales en… 1832. À titre d’exemple, Marglin voit le futur des études économiques comme étant peu brillant, parce que les étudiants doivent éviter ce genre d’interrogations s’ils veulent avoir des chances d’avancer dans leur carrière. Et les problèmes ne font qu’empirer : « la mondialisation rendra les communautés nationales aussi obsolètes que les communautés locales l’ont été par le marché ».
PUBLICITÉ