Quel délice que ce petit roman qui est passé complètement inaperçu à sa sortie l’an passé, et que j’ai moi même mis bien trop longtemps à ouvrir ! L’histoire ? En France, Luis, la cinquantaine, a bien du mal à cocher les bonnes cases, considéré comme instable par l’administration, on lui refuse sa demande de logement HLM. Pourtant, il a un certain succès en tant que photographe de nature et d’insectes. Alors, il décide de retourner à Madjang, sur la côte Nord-ouest de Madagascar. Là-bas, il peut retrouver son ami Paul, comme lorsqu’il avait débarqué quinze ans plus tôt, et surtout La marmaille, cette bande d’enfants à laquelle il s’est attaché. La situation qu’il découvre à son arrivée est pour autant un peu particulière. Les enfants vivent dans un immeuble, caché sous une bâche et un échafaudage en bambou. On l’appelle la Case-Bambou. Pourquoi le chantier a-t-il été laissé dans cet état ? Où sont passés leurs parents ? Qui est cet Edmond qui semble être là pour garder l’édifice ? Luis apprend petit à petit le fin mot de l’histoire, l’incarcération du père des enfants, soupçonné du meurtre de monsieur Chan, son patron, celui qui avait justement diligenté les travaux, avant que l’édifice ne s’écroule et que l’on se rende compte que le maître d’oeuvre utilisait des matériaux frauduleux. Luis s’installe à son tour à un des étages curieusement rénové de la Case-Bambou, et le petit groupe s’attèle à bien vivre, entre entraide, amitié et quotidien, tout en attendant le futur procès qui innocentera forcément le père des enfants… Et j’ai aimé en tant que lectrice rencontrer chaque personnage de cette histoire, où les bons sentiments viennent apaiser la rudesse de la vie malgache, entre traditions parfois rudes et misère palpable. La bonne case est un très joli roman, plein d’amour, mais aussi de mystères, de personnages complexes, bourrée de tiroirs à ouvrir les uns après les autres, une petite perle à ne pas laisser de côté.
Editions Au diable vauvert – juin 2020
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…