on est venu là
peut-être seulement
se retrouver
seul
au pied du mur
choisir encore la vie
laver la crasse des rêves
dans les premières vagues
et le beige sale du sable
on se relève
la lumière baisse
tout est d’étain
on avale un grand coup de vent
on est reparti
***
Antoine Emaz (1955-2019) – Revue Nu(e) n° 33 (2006)