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COVID-19 : De nouvelles mesures pour endiguer la variante « britannique » ?

Publié le 05 mars 2021 par Santelog @santelog
En utilisant différentes approches de modélisation statistiques et dynamiques, les scientifiques estiment que le nombre de reproduction (R0) de la variante est de 43 à 90% plus élevé que le R0 des variantes préexistantes (Visuel Adobe Stock 330928090).En utilisant différentes approches de modélisation statistiques et dynamiques, les scientifiques estiment que le nombre de reproduction (R0) de la variante est de 43 à 90% plus élevé que le R0 des variantes préexistantes (Visuel Adobe Stock 330928090).

La variante du SRAS-CoV-2 (lignée B.1.1.7) qui a émergé dans le Sud-est de l'Angleterre en novembre 2020 se révèle beaucoup plus transmissible que les variantes préexistantes, confirme cette nouvelle étude de modélisation, dirigée à la London School of Hygiene and Tropical Medicine (Londres). Ces analyses plus poussées suggèrent que la variante pourrait donner lieu à de grandes résurgences de cas de COVID-19.

 

En utilisant différentes approches de modélisation statistiques et dynamiques, les scientifiques britanniques, accompagnés de collègues d’Instituts américains et belge, estiment que le nombre de reproduction (R0) de la variante est de 43 à 90% plus élevé que le R0 des variantes préexistantes. Sans mesures de contrôle strictes, dont une fermeture ciblée des établissements scolaires et universitaires et un déploiement très accéléré des vaccins, les hospitalisations et les décès liés au COVID-19 en Angleterre en 2021 pourraient dépasser les niveaux de 2020.

Fermer à nouveau les écoles et les universités ?

Depuis son émergence en novembre 2020, les études ont alerté sur la capacité du nouveau variant à se propager plus rapidement que les variantes précédentes, en particulier dans le Sud-est de l'Angleterre. Ainsi, à mi-février, le variant « britannique » représentait environ 95% des nouvelles infections au SRAS-CoV-2 en Angleterre. En ce début de mars, le variant est déjà identifié dans au moins 82 pays. Les estimations de son taux de croissance, de sa virulence et de la sévérité de la maladie associée sont essentielles pour éclairer les stratégies sanitaires.

Une transmissibilité accrue explique le mieux la propagation rapide de la variante

Cette analyse de 150.000 échantillons séquencés de SRAS-CoV-2 à travers le Royaume-Uni, constate que le taux de croissance du variant, au cours des 31 premiers jours suivant sa détection initiale est significativement plus élevé que celui des 307 autres variantes ou souches déjà identifiées.

Pour comprendre les mécanismes biologiques en cause, les auteurs ont développé un modèle mathématique structuré selon l'âge et la région de transmission pour tester différentes hypothèses à variables multiples, comme une charge virale plus élevée ou encore une période d'excrétion plus longue. Après modélisation de ces différentes hypothèses, les chercheurs concluent qu’une transmissibilité accrue explique le mieux la propagation rapide de la variante :

  • Le taux de reproduction de la nouvelle variante est ainsi estimé comme 43 à 90% plus élevé que celui des autres variantes circulant en Angleterre.

Quelles interventions pour réduire l’impact de cette nouvelle variante au Royaume-Uni ? Après modélisation de différents scenarii, les chercheurs concluent qu'une augmentation substantielle du déploiement des vaccins et la fermeture temporaire ou ciblée des écoles pourraient être nécessaires en 2021 pour éviter que les décès et les hospitalisations liés au COVID-19 ne dépassent les niveaux de 2020.

Source: Science 3 Mar, 2021 DOI: 10.1126/science.abg3055  Estimated transmissibility and impact of SARS-CoV-2 lineage B.1.1.7 in England

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Équipe de rédaction SantélogMar 5, 2021Rédaction Santé log




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