Nous tenons à remercier l'ensemble de nos bénévoles qui se sont investis toujours plus nombreux auprès de notre association tout au long de l'année 2020. Nous remercions également tous nos partenaires et notamment :
- La coopérative Les Grains de Sel pour les collectes de fruits et légumes,
- La coopérative La Louve pour la collecte de produits d'hygiène ;
- Oder 95 ;
- Deskopolitan pour les boites cadeaux que nous avons pu distribuer le soir de Noël ;
- L'Udesfao pour leur participation à la cuisine et aux maraudes ;
- Le Rotary Club d'Haussmann pour les packs de bonnets, chaussettes, pulls et gants;
- Les boulangeries 18 délices et Farinez-vous ;
- L'association Amelior ;
- Le Landy sauvage ;
- Le Laboratoire zéro déchet de Pantin.
L'assemblée générale d'Entraides Citoyennes s'est tenue mercredi 20 janvier. Elle a été l'occasion de faire le point sur cette année particulière au cours de laquelle nous sommes tout de même parvenu à assurer toutes les maraudes, et même à les doubler lors du premier confinement. Le conseil d'administration en est également sorti renforcé et est composé désormais de 13 membres :
C'est le moment d'adhérer ou de renouveler votre adhésion ! L'adhésion à l'association vous permet de vous impliquer dans sa gestion et de voter lors de l'AG annuelle si vous êtes à jour de votre cotisation annuelle.
Il est possible de devenir membre actif (5 €) puis de faire adhérer votre conjoint et vos enfants (membres associés, 3,5 €) ou membre bienfaiteur (100 € minimum) pour l'année civile en cours. Retrouvez toutes les infos sur notre site internet !
Nous n'acceptons actuellement plus de nouveaux bénévoles n'ayant jamais participé aux activités d'Entraides Citoyennes. En effet, nous avons reçu au cours de l'année passée de plus en plus de demandes de nouveaux bénévoles souhaitant participer aux maraudes ou à la cuisine. Cet afflux est devenu difficile à gérer, aussi nous avons fait le choix de fonctionner pour le moment uniquement avec les bénévoles déjà inscrits sur le site. Les nouvelles inscriptions sont donc temporairement suspendues.
Le 17 novembre 2020, près de 3000 personnes dont 400 familles ont été évacuées du campement de Saint-Denis pour être mises à l'abri. Cependant, plus de 500 personnes n'ont pu être prises en charge faute de place mais ont tout de même été chassées de leurs abris de fortune sans autre solution. Pendant plusieurs jours, ils et elles ont été pourchassées par la police ne leur laissant pas la possibilité de se réinstaller pour trouver un peu de repos. Suite à ces violences, un campement a été installé place de la République, par un collectif d'associations soutenu par des avocats et des élus, afin de rendre visible les personnes laissées sur le carreau et de demander leur prise en charge. Toutefois, la police est intervenue très rapidement après l'installation des tentes pour débarrasser violemment la place de ses occupants et jeter l'ensemble du matériel. Depuis, la plupart de ces personnes n'ont pu être hébergées et errent inlassablement dans les rues de Paris.
Le 24 janvier, plusieurs associations réunies sous le nom de collectif réquisition ont investi une école vide depuis 2 ans avec 300 personnes se trouvant à la rue dont des familles avec enfants. L'objectif visait à obtenir un hébergement pour toutes ces personnes, alors que, en pleine saison hivernale, les températures commençaient à chuter. La Mairie de Paris a finalement ouvert deux gymnases afin de mettre à l'abri les femmes, hommes et enfants qui se trouvaient alors à la rue. Quelques jours plus tard, le 13 février, le même collectif a décidé d'occuper l'Hôtel Dieu afin d'attirer l'attention sur le nombre de bâtiments inoccupés qui pourraient accueillir les personnes sans-abris et également demander la prise en charge d'un petit groupe de personnes. Après l'intervention de la police et même de l'armée, une centaine de personnes ont pu obtenir une mise à l'abri.
Récit de maraude Maraude du 31 décembre : Nous sommes partis assez tôt, vers 20h, et ce n'était pas trop car les embouteillages étaient monstrueux ! Mon équipe, composée de Jean-Claude, Jules, Julien et Camille, a effectué un premier arrêt au métro Barbès où le monsieur Pakistanais, fidèle au poste, était bien aviné et tenait à nous souhaiter (à de nombreuses reprises) une bonne année. Comme samedi dernier, pas grand monde sur Magenta, notamment au croisement avec la rue du faubourg Saint-Denis, où c'était le calme plat. Sur la rue du Paradis, le vieux monsieur et ses amis étaient bien contents de nous voir un jeudi, et on a passé un certain temps à discuter et à rigoler. Un peu plus loin, Malek s'est trouvé une copine, assez timide, tandis que José dormait profondément. Sur la place Franz Liszt, plus de tente depuis que Hicham et Aurélie ont été hébergés ce lundi même, mais il y avait du monde autour de l'église et certains sont descendus nous voir. D'autres sont passés, dont un homme sorti de l'hôpital aux mains brûlées et doigts coupés qui avait besoin d'argent pour acheter ses médicaments à la pharmacie (Camille a été assez gentil pour lui en donner), deux jeunes qui avaient raté leur train et un petit homme bavard dont j'ai oublié le nom qui trimballait un grand sac plein de fringues en parfait état récupérés dans une poubelle. Il nous en a donné quelques-unes et s'est gardé le reste pour les vendre. Un homme au volant d'une voiture s'est arrêté à un moment pour nous donner une cocotte, des verres, des couverts à salade en plastique et un thermos antique.De retour sur Magenta, personne avant Jacques Bonsergent, où une bande de joyeux lurons dansaient sur de la musique orientale et nous ont un peu débordés devant le coffre qui contenait les fringues. A République, nous avons un peu distribué devant le magasin Eram puis beaucoup rue du faubourg du Temple, devant Habitat, où une autre maraude finissait de distribuer sacs de nourriture et cadeaux de Noël. Nous avons continué en direction du centre de Paris. Au passage Sainte-Elizabeth, on a donné un sac de couchage et un thé. Sur la rue Beaubourg, il y avait un rassemblement de sans-abris qui avaient déjà mangé, mais deux hommes n'étaient pas fâchés d'avoir du café chaud. A l'entrée du parking de la rue du Renard, la communauté roumaine était à la fête : une immense tablée débordant de viande, de champagne, whisky et un énorme gâteau ! En plus du nouvel an, c'était l'anniversaire d'une des femmes et ils fêtaient ça joyeusement au son de musique des Balkans.
Personne de réveillé dans le marais, mais nous avons un peu distribué devant le BHV. Sur les quais, nous avons sauté Pont Marie que Nabil avait déjà fait puis filé en direction de Gare de Lyon. Sur le chemin, nous avons croisé deux hommes sur une plaque chauffante, qui se plaignaient en rigolant que la chaleur dégagée leur faisait des plaques rouges sur les chevilles (ils ont réclamé de la pommade, mais nous n'en avions pas...). Ils étaient très contents de la soupe chaude.
Arrivés à Gare de Lyon, nous croisons la même maraude qu'à République : ils finissaient de distribuer leurs fameux cadeaux (jeux de carte, chaussettes, chocolats et bonbons). Nous n'avons eu aucun mal à écouler les 3/4 de gamelle et denrées diverses qui nous restaient. L'ambiance était assez joyeuse, surtout des jeunes hommes de pays divers, tous très gentils. A notre grand étonnement, il y avait une femme également, à qui nous avons donné toutes nos salades (c'est une fan !) ainsi qu'une paire de chaussures. Devant l'entrée du tunnel, il y a eu un peu de passage aussi, un couple et une femme âgée, avec qui nous avons discuté un moment. Puis nous n'avions plus rien, alors nous sommes allés laver les gamelles au Karcher avant de les amener au box.
Une excellente maraude en somme, que du bonheur !