La procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a annoncé hier mercredi, avoir ouvert une enquête sur des crimes de guerre qui auraient été commis en 2014, contre les civils dans les Territoires palestiniens, une initiative a été aussitôt rejetée par Israël et les Etats-Unis, mais saluée par les Palestiniens.
Avant son annonce, Fatou Bensouda avait déclaré qu'il y avait un fondement raisonnable à croire que des crimes avaient été commis par des membres des forces israéliennes, des autorités israéliennes, du Hamas palestinien et d'autres groupes armés palestiniens durant la guerre de Gaza de 2014, assurant que l'enquête serait menée en toute indépendance, impartialité et objectivité, sans crainte ni parti pris, et portera sur des crimes qui auraient été commis depuis le 13 juin 2014 en territoires palestiniens.
En juillet-août 2014, l'armée d'Israël avait lancé une offensive de grande envergure pour faire cesser les tirs de roquettes du Hamas en direction de son territoire depuis la bande de Gaza, une enclave sous blocus israélien depuis des années. La guerre a fait quelque 2.250 morts côté palestinien, en majorité des civils et 74 morts, essentiellement des soldats, côté israélien.
Contrairement à l'Etat de Palestine désigné comme tel par le Statut de Rome de la CPI, Israël n'est pas membre de la CPI basée à La Haye. Tel-Aviv s'est donc opposé avec véhémence à toute enquête, alors que l'Autorité palestinienne saluait la décision de la CPI.
Le département d'Etat américain a affirmé que l'administration de Joe Biden s'oppose fermement à cette enquête, précisant qu'il était en train de réexaminer les sanctions prises sous la présidence de Donald Trump contre Fatou bensouda et d'autres magistrats de la juridiction internationale.
Fatou Bensouda fait déjà l'objet de sanctions américaines pour avoir décidé d'enquêter sur les allégations de crimes de guerre américains en Afghanistan.