Un jour on vous hait
De manière irrémédiable
Et vous vous sentez enfin libre
De vous entretenir avec les dieux et les anges
Vous n’êtes plus entravé
La haine est désormais ma fidèle compagne
Elle a remplacé chez moi l’alcool
Et ces illusions auxquelles un homme
Peut encore un temps souscrire
Comprenez-moi bien
Je ne hais personne
Comme si ma vie devait en dépendre
PLUTÔT ON ME HAIT
Un homme haï et totalement seul
Est un trésor caché
À jamais affranchi
Cet homme peut enfin tenir la distance
Qui est infini
Être enfin seul
Avec son secret
***
Paul Vallée (Ayer’s Cliff 1970-2002)