Avec de plus en plus de choix et de modèles disponibles, l'électrique s'impose aujourd'hui dans le paysage automobile français et mondial. Il est toutefois légitime de se demander si la voiture électrique s'avère vraiment écologique ou non. Pour répondre à cette interrogation, il est nécessaire de se pencher de plus près sur le cycle de vie de l'auto avant d'en tirer des conclusions. C'est exactement ce que vous propose de découvrir Caroom dans cet article détaillé, avant de choisir une voiture électrique.
Fabrication d'un véhicule électrique : un processus pas écologique
Tout le monde s'accorde à dire que la production d'un véhicule électrique demande beaucoup plus d'énergie que celle de son homologue thermique. Ainsi, les émissions de gaz à effet de serre sont, elles aussi, plus conséquentes. Par exemple, fabriquer un modèle de type Renault Zoé émettrait un rejet de 6 tonnes de CO2 contre 3 pour un modèle de type Clio. Cette différence notable s'explique notamment par la fabrication de la batterie et du moteur.
En effet, de nombreux métaux comme le lithium, le cobalt ou le manganèse sont nécessaires pour la production d'une voiture électrique. Ces derniers sont principalement extraits en Amérique du Sud et en République Démocratique du Congo puis assemblés en Chine.
Pour ce qui est de la motorisation, la plupart des véhicules électriques sont équipés d'un moteur à aimants permanents. Pour produire ces aimants, l'extraction de métaux et terres rares en Chine est nécessaire et les rejets toxiques sont tout aussi conséquents que la fabrication des batteries. Toutefois, de plus en plus de constructeurs automobiles tels que Renault, Tesla ou encore Toyota, se lancent dans la conception de nouveaux aimants afin d'en limiter les rejets toxiques.
Une compensation est-elle possible lors de l'utilisation ?
De nombreux pays dépendent encore trop des énergies fossiles
En circulation, les rejets de CO2 émis par un véhicule " vert " sont nuls. Ainsi, pour compenser l'étape de fabrication lourde en consommation d'énergie, il faudrait parcourir entre 30 000 et 40 000 km. Cependant, il faut aussi s'intéresser à la manière dont est produit le courant électrique qui alimente et recharge la voiture. En effet, de nombreux pays comme l'Allemagne, les États-Unis ou la Chine font appel aux énergies fossiles et non à l'alternative renouvelable et écologique pour produire l'électricité. Pour ces états-là, une compensation est plus difficile et en matière de rejets de CO2, l'avantage va aux voitures thermiques.
Mais un avantage pour l'entretien de la voiture électrique
Pour ce qui est de l'entretien, le véhicule dit " propre " prend la main sur ses homologues essence et diesel. Avec un moteur contenant peu de pièces et la longue durée de vie de la batterie, la voiture électrique peut parcourir de nombreux kilomètres sans nécessiter d'entretien conséquent. Ce dernier s'avère également moins onéreux !
Qu'en est-il du rejet de particules fines ?
Les véhicules thermiques et surtout diesel sont fréquemment critiqués pour les particules fines qu'ils émettent dans l'atmosphère depuis le pot d'échappement. Il faut savoir que les voitures électriques n'échappent pas à ce problème puisqu'une certaine quantité de particules fines sont rejetées par l'usure des pneus et de la route et par l'abrasion des plaquettes de frein. Certes, cette quantité reste moins importante que pour les moteurs essence et diesel, mais elle existe tout de même et les effets nocifs sur l'Homme s'avèrent similaires.
Difficile, coûteux et très gourmand en énergie, le recyclage d'un véhicule électrique et de ses composantes pose aujourd'hui un véritable problème. Où stocker et traiter les déchets toxiques comme le lithium présent dans les batteries ? Qu'en est-il des métaux rares utilisés pour les moteurs ? Les réponses à ces questions demeurent encore floues, mais de plus en plus d'initiatives en faveur de l'écologie voient le jour en France et à l'étranger :
- Aux Pays-Bas, les batteries issues de la Nissan Leaf sont réemployées pour approvisionner le stade de la ville d'Amsterdam ;
- Renault, Tesla et Toyota donnent une seconde vie aux batteries lithium et s'en servent pour alimenter les bornes de recharge ;
- En partenariat avec des constructeurs automobiles, des entreprises spécialisées dans le recyclage des batteries naissent. Leur objectif ? La remise en circulation des matières prélevées depuis les composantes du véhicule vers divers secteurs d'activité.
La voiture électrique a de beaux jours devant elle, si utilisée de manière optimale son empreinte carbone est nettement plus faible que celle des motorisations thermiques. Actuellement, le véritable problème réside dans les processus d'assemblage et de recyclage qui possèdent encore trop d'impacts sur l'Homme et l'environnement. Mais de multiples solutions et initiatives sont mises au point pour lutter contre le réchauffement climatique.
Vous souhaitez passer à l'électrique ? Sachez que plusieurs éléments sont à prendre en compte avant d'acheter une voiture électrique !
Et que pensez-vous de la voiture électrique ? Quelles solutions pourraient être mises en place pour rendre sa fabrication et son recyclage plus écologiques ? Donnez votre avis dans les commentaires !