Avec la flambée de nouveaux cas positifs au coronavirus que le Cameroun enregistre ces derniers temps, l’opinion publique pense que le gouvernement va encore mettre les mesures prises en mars 2020 en application pour limiter la propagation du Covid-19 sur l’ensemble du territoire national.
Le coronavirus est encore loin d’avoir fait ses dernières victimes au Cameroun. Alors que le pays attirait déjà de nombreuses convoitises à la fin d’année 2020 grâce à son incroyable résilience face à cette pandémie qui faisait et qui continue de faire des ravages dans plusieurs pays du monde entier, ces derniers temps, la psychose de mars 2020 qui était déjà dissipée, recommence à hanter les esprits des camerounais à cause de la montée fulgurante des cas positifs au Covid-19. La preuve, en une semaine seulement, le Cameroun a enregistré 1965 cas positifs de Covid-19, 28 décès et le taux d’occupation des lits est passé de 5% à 7,23% soit une augmentation de 2,23%. Car au soir du 18 février 2021, la situation épidémiologique dressée par le ministre de la Santé publique indiquait que le Cameroun comptait 33 749 cas positifs ; 31 362 guéris ; 523 décès ; 2 200 cas actifs dont 158 en Upec et 38 sous oxygène soit 93% du taux de guérison, 1,5% du taux de létalité, 1,6% du taux de sévérité et 5% du taux d’occupation des lits.
Les nouveaux chiffres actualisés de la situation épidémiologique publiés hier, 25 février 2021, par le Minsanté montrent que le pays est à 35 714 cas positifs ; 32 594 guéris ; 551 décès ; 2 672 cas actifs dont 228 en Upec et 53 sous oxygène soit 92% du taux de guérison ; 1,54% du taux de létalité ; 2,2% du taux de sévérité des cas actifs et 7,23% le taux d’occupation des lits. Une situation qui s’aggrave alors que le 21 février dernier le Minsanté, Manaouda Malachie a fait deux tweets pour appeler les camerounais à plus de responsabilité. « S’il est vrai que le Cameroun a déjà son plan de déploiement et de vaccination contre le Covid, il est bon de noter que la meilleure protection demeure la prévention. La situation peut dégénérer à tout moment. Respectons les gestes barrières et portons nos masques. Prenons garde ! », a-t-il indiqué dans son premier tweet et de lancer un appel dans le second à tous ceux qui continuent de spéculer à « noter que la situation du Covid peut à tout moment s’empirer du fait de nos comportements. Nous passons du taux d’occupation des lits de 0,5% à 5%. L’heure est au respect des mesures barrières et au port du masque, en attendant le vaccin ».
Mesures coercitives
Malgré toute cette mise en garde et les nombreuses sensibilisations que les médias font autour du coronavirus, les populations ne respectent plus les mesures barrières et chacun fait comme bon lui semble. Et le Minsanté l’a souligné dans un communiqué de presse qu’il a publié le 22 février dernier. « Le ministre de la Santé publique informe l’opinion publique qu’il a été constaté depuis quelques semaines, un relâchement global du respect des mesures barrières édictées par le président de la République, dans le cadre de la lutte contre le covid-19 ayant pour conséquences une augmentation des cas sévères et même des décès des suites de Covid-19 », a-t-il regretté.
Puisque la situation ne cesse de s’empirer, plusieurs citoyens avertis pensent qu’il faut que le gouvernement sorte de sa léthargie et de son laxisme pour soit, remettre en application toutes les 13 mesures prises par le premier ministre le 17 mars dernier pour limiter la propagation du coronavirus sur l’ensemble du territoire national, soit prendre des mesures coercitives pour amener les citoyens à respecter les mesures barrières dans les espaces publics et ceux ouverts au public.