Long entretien entre Henri Tincq, l'aumonier du Monde, et
Henri Madelin, directeur de la revue jésuite Etudes.
Joie partagée entre les deux :
"HT : Présentes dès l'origine de la construction de l'Europe, les religions le sont encore auprès des instances de l'Union. Quelle est
la légitimité de cette présence ?
HM : L'article 16 c du traité de Lisbonne leur ouvre des perspectives nouvelles : "Reconnaissant leur identité et leur contribution
spécifique, l'Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Eglises et leurs organisations." Cette reconnaissance peut surprendre des esprits chagrins. Mais des chrétiens,
protestants ou catholiques, aujourd'hui des orthodoxes - depuis l'entrée de la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie - ont contribué dès l'origine au développement de la cause européenne et sont reconnus
encore pour leur expertise, les valeurs qu'ils servent, les actions de solidarité qu'ils conduisent."
HM : "[...] L'Europe a beaucoup à apprendre des Américains, malgré leurs dérapages, sur la place primoridale de le religion et ses possibilités d'expression dans la vie publique."
Engageant...
HM : "une religion qui change selon les circonstances ne peut pas lutter contre l'islam".
Notez bien, l'islam, voilà l'ennemi, il ne s'agit même pas d'islamisme.
Bref. Pour résumer, l'Europe est un atout stratégique pour l'église catholique dans sa lutte contre l'islam.
Ceux qui ne veulent pas voir où cela nous mène ne verront pas.