La voiture électrique ne cesse de nous surprendre et de séduire de plus en plus d'automobilistes. Parmi les caractéristiques qui la rendent si particulière, on retrouve le système de récupération d'énergie à la décélération, appelé freinage régénératif qui fait également partie des pratiques de l'éco-conduite. De quoi s'agit-il ? Et comment ce système fonctionne-t-il ? Caroom fait le point dans cet article.
Le freinage régénératif, c'est quoi ?
Le freinage régénératif est un mode de freinage propre aux véhicules électriques et hybrides. Son principe se repose sur la transformation de l'énergie cinétique créée lors du mouvement de la voiture, en énergie électrique.
Mais avant d'aller dans les détails, rappelons-nous du système de freinage hydraulique d'un véhicule thermique diesel ou essence. En effet, pour stopper ce dernier, l'automobiliste doit exercer une pression sur la pédale de frein. Les plaquettes de frein actionnées vont alors transformer l'énergie cinétique accumulée par l'auto, en chaleur. Cette chaleur va ensuite se dissiper dans l'atmosphère.
Ce qui n'est pas le cas d'un véhicule électrique ou hybride, puisque l'énergie cinétique va plutôt être convertie en une autre forme d'énergie, celle qui contribue à l'augmentation d'une partie de l'autonomie même de la voiture électrique.
Lorsqu'un véhicule est équipé de ce système, il est possible d'observer l'état de récupération depuis un économètre situé au niveau du tableau de bord. Le niveau de récupération d'énergie est indiqué par une puissance en kW, tandis que le niveau de décélération, en g ou en m/s². La Porsche Taycan affiche, par exemple, un système de régénération d'une puissance de 265 kW ainsi qu'une décélération maximale de 0,39 g ou 3,8 m/s².
Maintenant que vous savez ce qu'est le freinage régénératif, découvrons comment ce dernier est mis en œuvre !Pour mouvoir les voitures électriques, la batterie fournit l'énergie nécessaire au moteur. De ce mouvement va se créer de l'énergie cinétique. Pour arrêter l'auto électrique, le pied du conducteur se retire de l'accélérateur et c'est là que tout se joue. Contrairement à la voiture thermique, le modèle tout électrique n'a pas réellement besoin du frein pour s'arrêter. Le fait de retirer le pied de l'accélérateur entraîne déjà une décélération et se déclenche alors le processus inverse.
Par un système de fonctionnement ingénieux, l'énergie cinétique fait tourner le moteur électrique par les roues. Puis, le moteur se comportant comme une sorte de générateur s'oppose ainsi à la rotation des roues, ce qui va les ralentir ainsi que la vitesse du véhicule. Au même moment, l'énergie cinétique des roues va se transformer en énergie électrique, laquelle sera récupérée et stockée dans la batterie, puis réutilisée lorsque la voiture électrique démarrera.
Quels sont les avantages de ce système de freinage ?
Au volant de votre voiture électrique, nombreux sont les avantages que vous pouvez tirer de ce système de freinage régénératif. Toutefois, le principal demeure le prolongement de l'autonomie des véhicules électriques.
La recharge de la batterie et l'augmentation de l'autonomie
Grâce au freinage régénératif, votre voiture électrique va aussi gagner en kilomètres. Certes, il n'est pas question ici de recharger la batterie, mais plutôt de pouvoir parcourir davantage de kilomètres. Prenons l'exemple de l'Audi e-tron 55. Chargé, ce véhicule affiche une autonomie de plus de 400 km. Toutefois, 120 km sont directement issus de la récupération d'énergie au freinage grâce au système de régénération.
Vous récupérez encore plus d'énergie en situation urbaine, là où les arrêts et démarrages dans les embouteillages rythment votre quotidien. Mieux encore sera la récupération si vous habitez en haut d'une côte. En sortant de chez vous, vous sollicitez le freinage. Plus celui-ci s'avère important et meilleure sera la récupération et ainsi une quantité significative d'énergie sera emmagasinée.
Le freinage est plus rapide et simple
Pour les véhicules électriques et hybrides, les constructeurs auto misent sur deux systèmes pour récupérer l'énergie cinétique. D'un côté se situe le lever de pied qui permet de décélérer et d'un autre, le freinage par action de la pédale.
Chez Nissan, la technologie e-pedal de la Leaf permet de contrôler aussi bien l'accélération que l'arrêt du véhicule par une seule et même pédale. Ainsi, par la gestion de l'allure, vous gérez également le niveau d'intensité de l'électricité créée.
Dans tous les cas, plus besoin de forcer sur la pédale de frein pour stopper le véhicule !
La pédale de frein est moins ou pas utilisée
Parce qu'on sollicite moins ou pas du tout la pédale de freinage, cette technologie limite sérieusement l'usure des freins. Néanmoins, il faut tenir compte des autres facteurs d'usure des freins tels que :
Ceux-ci s'accumulent et affectent les éléments du système. L'entretien des voitures électriques reste donc de mise pour éviter leur dégradation. Dans ce cas-là, référez-vous aux consignes du constructeur automobile.
Enfin, n'oubliez pas non plus que l'âge du véhicule et les conditions climatiques (brouillard, eau, air marin, etc.) auxquelles il est soumis affectent également l'état des composants du système de freinage.
La voiture électrique réserve un avenir prometteur et les ingénieurs doublent d'efforts pour la rendre plus pratique et moins pollueuse. D'ailleurs, un des avantages du freinage régénératif qu'on oublie souvent de signaler est la diminution des émissions de particules fines dans l'atmosphère.
Le freinage régénératif n'est pas la seule solution pour améliorer l'autonomie des batteries des voitures électriques. En effet, les constructeurs automobiles ont également développé le prolongateur d'autonomie !